Du soutien financier pour notre patrimoine religieux

(Marie-Ève Rochefort) – Huit projets de restauration d’immeubles patrimoniaux à caractère religieux en Montérégie bénéficieront d’une aide financière de l’ordre de 1 354 783 $ provenant du gouvernement du Québec. Dans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, ce montant s’élève à 825 143 $ : 441 000 $ seront réservés à la cathédrale Saint-Cécile de Salaberry-de-Valleyfield pour la restauration de la maçonnerie des clochers, 364 650 $ seront attribués à l’église Saint-Joachim de Châteauguay pour la consolidation et la restauration de la structure ainsi que de la toiture et 19 493 $ seront remis à l’église de Saint-Anicet pour la restauration du tableau Saint-Anicet et Saint-Polycarpe fixant la date de la fête de Pâques de l’artiste Jules-Joseph Scherrer.

C’est du moins ce qui a été annoncé aujourd’hui en présence d’André Lafleur, vicaire général du Diocèse de Valleyfield, du prêtre Nicola Di Narzo, du député péquiste de Beauharnois Guy Leclair, du directeur du Conseil du patrimoine religieux du Québec, Jocelyn Groulx ainsi que de l’architecte Michel Laniel.

La communauté sollicitée

C’est un secret pour personne, les églises ainsi que les cathédrales ont de moins en moins d’adeptes, mais ont pour la plupart besoin d’une cure de rajeunissement pour ne pas être abandonnée. Les travaux de restauration peuvent atteindre des coûts faramineux par endroits. À titre d’exemple, les travaux considérés comme étant les plus urgents à la cathédrale Sainte-Cécile nécessiteront des investissements de 2,9 millions de dollars.

« Le plus urgent pour le moment, c’est la maçonnerie pour les tours de clochers. L’argent qui nous est donné cette fois-ci permettra d’accomplir la première phase. Parce qu’en fait, le montant total pour les clochers tourne autour de 2,9 M$. Ce sont donc des travaux qui vont s’échelonner sur trois phases. Le reste des travaux, on parle des vitraux, des bancs, de l’orgue et de quelques petits travaux mineurs. Donc, on parle au total de 8 à 10 millions de dollars », a fait savoir monsieur Di Narzo.

La première phase des travaux, qui consiste à démanteler les pierres sur chacune des deux tours pour ensuite les entreposer de façon à ce qu’elles puissent passer l’hiver pour la prochaine étape, est évaluée à 1 M $. Grâce à la subvention qu’a reçue la cathédrale Sainte-Cécile, en plus de celle octroyée l’année dernière (287 000 $), la phase 1 peut aller de l’avant. Un appel d’offres devrait d’ailleurs être lancé ce printemps. Le Diocèse de Valleyfield devra tout de même solliciter l’appui de la population pour le manque à gagner.

« Les pierres menacent pratiquement de tomber. On a sécurisé les lieux, mais on doit se dépêcher. On veut essayer de se lancer en campagne de levée de fonds, surtout avec le fait qu’on a obtenu une subvention, je pense que les gens vont être encouragés. On a quelque chose de concret pour leur montrer qu’on a quelque chose entre les mains pour aller de l’avant », a conclu le prêtre.

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