(Jean-Pierre Major) – Sœur Marie-Thomas, née Jeannette Perron a marqué l’histoire de Salaberry-de-Valleyfield particulièrement auprès des démunis. Décédée en 2007 à l’âge de 98 ans, Sœur Marie-Thomas organisait à chaque année depuis plus de 25 ans le Dîner du Jour de l’An pour les démunis de la région.
Grâce à de valeureux bénévoles dont Jean-Claude Leduc, l’œuvre de Sœur Marie-Thomas se poursuivra encore le 1er janvier prochain à la Salle des Mooses à Salaberry-de-Valleyfield entre 10 h 30 et 14 h.
Ce dîner gratuit est un moment privilégié pour plusieurs. Tous sont gagnants, ceux qui reçoivent et ceux qui donnent.
Vous pouvez aider à la tenue de cet événement en faisant un don financier ou en vous présentant comme bénévole. Plus de détails auprès de M. Leduc au 450-377-6546.
Le Dîner du Jour de l’An de Sœur Marie-Thomas fait le bonheur de plusieurs dont des personnes handicapées sans famille demeurant dans des foyers privés. À ce sujet, des membres de la Communauté Foi et Partage inspirés de la spiritualité de Jean Vanier attendent ce moment avec beaucoup d’intérêts.
Sœur Marie-Thomas était une des Sœurs de la Providence. Yves Goyette avait écrit en 1991 dans Témoins d’une église, Diocèse de Valleyfield quelques grands moments de l’histoire des Sœurs de la providence notamment sur notre territoire. Constatez-le par vous-mêmes :
-L’histoire de la région passe par les Sœurs de la Providence-
Fondée en 1843 par Émilie Tavernier-Gamelin, en 1893, l’année du cinquantenaire de la Congrégation, les Sœurs de la Providence de Montréal avaient déjà la gouvernance de soixante (60) institutions, soient des maisons pour les personnes âgées, des écoles, des pensionnats et des orphelinats, ainsi que plusieurs hôpitaux. Aussi plusieurs sœurs se dévouaient auprès des pauvres et faisaient des visites à domicile.
Dans notre diocèse, la Congrégation des Sœurs de la Providence a joué un rôle marquant. Arrivées par bateau en mai 1884, les religieuses ont été accueillies par M. Zéphyrin Boyer, alors notaire de Salaberry-de-Valleyfield (il sera aussi maire en 1885, 1890-1891).
Les Sœurs de la providence prendront soin des orphelins, visiteront les malades à domicile et assisteront les pauvres par le biais de l’Hospice Saint-Vincent-de-Paul. Il sera agrandi en1894 afin d’y ajouter un Jardin d’enfance, un orphelinat pour filles, un refuge pour les dames âgées et infirmes et un lieu de repos pour les prêtres âgés.
La population généreuse a collaboré à toutes leurs œuvres de bienfaisances. De 1967 à 1979, la Communauté se désistera peu à peu de ces œuvres en faveur du Ministère des Affaires sociales.
-L’Hôpital Hôtel-Dieu de Valleyfield-
L’Hôpital Hôtel-Dieu, fondé en 1904 par Mgr J.M. Émard, évêque de Valleyfield, a été confié à la direction des Sœurs de la Providence. Débutant dans l’ancien séminaire, cette œuvre a connu des débuts difficiles, mais avec l’aide des médecins, des Chevaliers de Colomb et de la population, elle a survécu. En 1973, la cession de l’Hôpital se fit à la Corporation du Centre hospitalier de Valleyfield (devenu Centre hospitalier du Suroît).
-À Saint-Timothée-
L’école Sainte-Jeanne-D’Arc, ouvert en 1942 dans le nouveau village Nitro, comptant 250 maisons où vivent les employés de l’usine de fabrication de nitro-glycérine, a aussi fonctionné sous leur gouverne, jusqu’en 1946, après la guerre.
-Dans Bellerive-
La Providence Saint-Aubin, située dans la paroisse Immaculée-Conception de Bellerive, fait office d’orphelinat pour garçons. Les Sœurs de la Providence s’installent en 1942 et y accueillent les premiers orphelins. Tous les épiciers de Bellerive se sont faits bienfaiteurs, de même que les Dames de Charité, les Dames de Ste-Anne, les Filles d’Isabelle et autres associations charitables. Aujourd’hui, la vocation de l’immeuble y est encore liée puisqu’il abrite le Centre Jeunesse de la Montérégie.
-À Coteau-du-Lac-
La Providence Saint-Ignace sise à Coteau-du-Lac a permis aux religieuses d’exercer leur zèle dans les comtés de Soulanges et de Vaudreuil, soit accueillir les pauvres, les infirmes, les malades, les orphelins et orphelines, les personnes âgées. Encore là, la population et les paroisses environnantes rivalisèrent de générosité et de créativité pour assister les religieuses dans leurs nécessités financières. En novembre 1982, ce sera l’adieu d’une communauté qui y avait vécu près de 120 ans.
Les Sœurs de la Providence ont fait beaucoup pour la région. Le succès du Dîner du Jour de l’An de Sœur Marie-Thomas est une façon extraordinaire de perpétuer des notions de partage et de fraternité.
Si vous connaissez des gens seuls ou démunis, ce serait peut-être une bonne idée de les convaincre de venir à ce repas gratuit du Jour de l’An.
Je suis certain que les organisateurs seraient très contents de pouvoir compter sur vous, vos enfants et votre conjoint.
Je suis a la recherche d’une activité famililiale au Jour de l’An à faire avec mes enfants 10 -13- 14 ans et mon conjoint. Si vous avez besoin de nous il nous fera plaisir de venir aider.
Merci à Jean-Claude Leduc et ses bénévoles qui continuent d’organiser ce dîner si chaleureux! Merci Infosuroît.com de nous rappeler « Sœur Thomas » et son œuvre ainsi que la présence et le parcours des Sœurs de La Providence chez-nous. Un dernier merci car vous nous incitez à consulter le site de Foi et Partage Québec, afin de nous faire mieux connaître cette communauté de Jean Vanier qui existe aussi à Salaberry-de-Valleyfield depuis plus de 30 ans!