(Marie-Ève Rochefort) – L’intervention sur les lieux d’un incendie survenu le 24 mars à Saint-Stanislas-de-Kostka plus tôt ne se serait pas aussi bien déroulée que ce nous a confirmé le directeur du Service de sécurité incendie de la municipalité, Camille Pilon. C’est du moins ce que l’on peut en conclure à la lecture de l’article L’eau aurait manqué publié par le Journal de Montréal ainsi qu’à la lumière des nouvelles informations.
En effet, selon nos sources, contrairement à ce qui a été publié dans notre article Violent incendie à Saint-Stanislas-de-Kostka du 24 mars dernier, l’eau aurait manqué à plusieurs reprises en raison d’un manque d’organisation. Nos informateurs dénoncent principalement le délai qu’a pris Camille Pilon, le directeur du Service de sécurité incendie de la municipalité, avant d’appeler en renfort des pompiers et des camions-citernes. De plus, il est à noter que les pompiers de Sainte-Barbe sont arrivés sur les lieux en premier à 6 h 44 avant les pompiers locaux du Service de sécurité incendie de Saint-Stanislas-de-Kostka. Même les pompiers de Saint-louis-de-Gonzagiue seraient arrivés avant ceux de Saint-Stanislas ! Rappelons que l’appel d’urgence a été logé à 6 h 32.
Selon nos informateurs, les pompiers ont manqué d’eau dès le départ, et ce, à deux reprises. Même s’il y avait trois points en alimentation d’eau pour s’approvisionner. Il semble qu’il n’y avait pas suffisamment de camions-citernes au début de l’intervention. Il faut savoir que seulement deux minutes sont nécessaires pour vider un bassin de 1 500 gallons d’eau.
Même sur les réseaux sociaux, il y a des photos et des commentaires reliés au fait que les pompiers auraient manqué d’eau.
Renfort tardif
Le manque de rapidité du Service de sécurité incendie de Saint-Stanislas-de-Kostka pour répondre présent à l’appel d’urgence est aussi décrié par nos sources.
« Les pompiers de Sainte-Barbe ont répondu à l’appel avant ceux de Saint-Stanislas et sont également arrivés sur les lieux avant les sapeurs de la municipalité concernée. Même les pompiers de Saint-Louis sont arrivés avant. Camille Pilon a répondu 8 minutes plus tard et ses pompiers ont quitté la caserne à 6 h 45, soit 13 minutes après l’appel. Si les pompiers étaient arrivés dans les 5 premières minutes, il resterait peut-être une partie du bâtiment », ajoute un de nos interlocuteurs.
Enfin, rappelons que le Service de sécurité incendie de Saint-Stanislas-de-Kostka n’est plus membre de l’Association d’entraide mutuelle de feu du Sud-Ouest, laquelle permet d’avoir « des ressources en commun comme le système de communication et une entraide de façon automatique et sans frais », comme nous l’a confirmé le président de l’Association, Marc Laviolette.
Comme le Service de sécurité incendie de Saint-Stanislas-de-Kostka doit maintenant payer pour les pompiers et camions envoyés en renfort, à moins d’avoir des ententes particulières avec certains des huit services ayant participé à l’opération, pourrait-on croire que la crainte d’obtenir une facture faramineuse aurait poussé monsieur Pilon à tarder à demander de l’aide ?
Au moment de publier cet article, INFOSuroit.com était toujours en attente d’un retour d’appel de la mairesse de Saint-Stanislas-de-Kostka, Caroline Huot et du directeur du Service de sécurité incendie de la municipalité, Camille Pilon. Notons que le 26 mars, par voie de communiqué, la Municipalité a tenu à remercier les services de sécurité incendie des villes de Salaberry-de-Valleyfield et de Huntingdon, ainsi que des Municipalités de Sainte-Barbe, Saint-Louis-de-Gonzague, Saint-Étienne de Beauharnois, Ormstown, Godmanchester et Hinchinbrooke qui ont aidé à éteindre l’incendie et limiter les dégâts au coeur du village de Saint-Stanislas-de-Kostka le 24 mars dernier.
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