(Marie-Ève Rochefort) – Parmi les différents ambassadeurs de la campagne de visibilité et de promotion Ça vaut de l’or de la MRC de Beauharnois-Salaberry se distingue une artiste-peintre qui évolue dans le domaine des arts visuels. Karine Dagenais, qui explore l’univers floral au travers de ses peintures, est une amoureuse de la région particulièrement pour les possibilités qu’on y retrouve à vélo. Grande fanatique de plein air, vous l’avez sans aucun doute croisé à la bibliothèque Armand-Frappier où elle travaille.
L’eau, la force de la région
Quand on lui demande la raison pour laquelle elle a choisi de s’établir dans la MRC de Beauharnois-Salaberry, madame Dagenais ne tarde pas à trouver la réponse : le fait que Salaberry-de-Valleyfield soit une île et la facilité de s’y déplacer à vélo.
« C’est hyper important pour moi d’avoir de l’eau. Valleyfield, c’est parfait avec la marina qui est immense. Je ne suis pas quelqu’un qui aime beaucoup la voiture. 95 % du temps, je suis sur deux pattes ou à roulettes. Je fais tout à vélo du mois d’avril jusqu’aux premières neiges. À Valleyfield, je peux aller partout parce que c’est aménagé. J’ai le temps de mettre mon cerveau à off. Et on va se le dire, on a une belle vision à Valleyfield. En plus, c’est moins cher qu’ailleurs et on y trouve plein de services et de belles écoles. Mon mode de vie est à vélo et c’est beaucoup plus agréable et sécuritaire ici qu’à Montréal », mentionne-t-elle.
Comme rien n’est parfait dans la vie, on peut affirmer qu’il y a toujours place à l’amélioration. Pour Karine Dagenais, sortir les gens de chez eux est le gros défi auquel doit s’attaquer la région pour ne jouir que du meilleur. Elle donne d’ailleurs l’exemple du Festival Artefact qui, malgré une programmation impressionnante à bas prix, n’a pas la notoriété qu’il mérite à son avis.
« Où sont les gens ? Toutes les fois que je fais des événements, j’essaie de trouver des nouveautés, mais les gens ne se déplacent pas. Ça arrive souvent et je n’ai pas encore trouvé de solution même si je planche là-dessus. Je pense qu’il faut enlever la mentalité que dans les festivals où il y a des artisans il n’y a que de la petite pantoufle de phentex ou de la petite confiture de matante. On est rendu une ville hyper professionnelle », poursuit-elle.
Lors de l’entrevue, l’artiste a fait référence à un événement qui prenait place dans la Ville de Salaberry-de-Valleyfield il y a plusieurs années : Baie en art. Il s’agit en quelque sorte du précurseur du Festival des arts visuels que l’on connaît aujourd’hui.
« C’était une semaine complète de festival. C’était aussi vivant que le Vieux-Québec. C’était parfait pour inspirer les jeunes. Aujourd’hui, où sont les gens ? Essayons de faire quelque chose où tout le monde peut se rassembler. On a réussi à faire fonctionner le concept des Cabarets d’Albert. Au début, ça n’attirait pas vraiment les gens, aujourd’hui les salles sont pleines. Qu’est-ce qui s’est passé ? On a de bonnes idées et des ressources, mais il faut mettre les énergies à la bonne place », ajoute l’artiste.
Une artiste en pleine expansion
Karine Dagenais ne se décrit pas comme étant une artiste engagée, mais plutôt comme une peintre qui met du bonheur dans ses toiles. Attirée depuis plusieurs années par l’univers floral, elle offre à son public des œuvres remplies de bonheur, de lumière et de joie, lesquelles sont teintées d’une petite part d’abstraction.
Jouissant d’une bonne réputation, l’artiste-peintre pourra se targuer de vendre des œuvres en dehors des frontières du Québec, elle qui a une belle porte d’entrée dans l’ouest du pays.
« Je veux faire voyager ma peinture. J’ai l’immense privilège de pouvoir m’installer partout dans le monde pour peindre. Au printemps, je voudrais aller à Ottawa pour le Festival de la tulipe et cet automne, je veux aller à Vancouver. Je suis en pourparler depuis une année et demie avec une dame. Je pourrais m’installer en résidence pendant 6 semaines pour créer une exposition que je pourrais présenter là-bas. Ma famille dit que ça me ressemble beaucoup par son côté grano, bohème et hippie. C’est une plaque tournante au niveau des arts au Canada. On peut multiplier par 5 ce qui se fait en arts visuels à Montréal comparativement à Vancouver. L’artiste là-bas n’a pas la même étiquette qu’ici : ils sont plus des vedettes alors qu’ici l’artiste est reconnu comme n’étant pas bon en affaires », affirme Karine Dagenais.
L’artiste-peintre s’intéresse aussi à la psychologie et compte d’ailleurs créer un jour une exposition sur ce qu’elle appelle la mémoire des mains.
« Si tu t’intéresses à l’art et que tu en fais tous les jours, il se produit ce que j’appelle la mémoire des mains. La nuit, mes mains se souviennent de ce que j’ai fait dans la journée, un peu comme en musique; on peut s’accrocher 50 fois dans une partition qu’on pratique et la réussir seulement le lendemain. Qu’est-ce qui fait qu’en concert, il semble y avoir une déconnexion entre le cerveau qui stresse et les doigts qui jouent comme si de rien n’était ? Ça m’intéresse de savoir ce qui se passe au niveau psychologique. Comment fait-on pour s’améliorer sans cesse ? Tout passe d’abord par notre cerveau, mais qu’est-ce qui fait que ça coupe et que ça se passe seulement dans les mains ? Je crois qu’il y a quelque chose qui lie le cœur, le corps et les mains », conclut madame Dagenais.
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En lien avec la campagne promotionnelle Ça vaut de l’or sur la région de Beauharnois-Salaberry, vous pouvez lire ou relire :
- Ça vaut de l’or – Les guitares haut de gamme de Marc Lupien (25 septembre 2015);
- Ça vaut de l’or : la couture urbaine de Master Bougaricci (2 juillet 2015);
- Ça vaut de l’or – L’amour d’Alexandre Daneau pour Beauharnois (23 juin 2015);
- Ça vaut de l’or.com – Promotion de la région à grande échelle (15 mai 2015).
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