Un concert-bénéfice mettant en vedette plusieurs artistes de la région sera organisé le 27 février prochain au profit du fonds d’éducation d’une survivante de la fuite nucléaire de Tchernobyl, une terrible tragédie étant survenue il y aura bientôt 30 ans.
Le programme de la soirée, qui se déroulera au Grove Hall de Huntingdon dès 20 h, comprend le légendaire Stephen Barry Band qui sera accompagné d’une succession de musiciens reconnus dont John Speed, Daniel McKell et Christopher Pennington. Des remises de prix et de récompenses ponctueront le déroulement la soirée où tout le monde est prié d’apporter ses souliers de danse.
La survivante en question, Alla Karytka, quitte chaque été sa Biélorussie natale pour venir dans la MRC du Haut-Saint-Laurent, et ce, depuis l’âge de 10 ans. Aujourd’hui âgée de 28 ans, elle est inscrite dans un programme de dessin industriel à Montréal. C’est pour l’aider à payer les frais reliés à son éducation que Pat Walsh et le reste de sa famille canadienne présenteront ce concert-bénéfice.
Un héritage terrible
Alla est originaire de Chaussy, située à environ 350 kilomètres de Tchernobyl, en Ukraine. Il y aura 30 ans en avril prochain, la puissance du réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl devint incontrôlable, entraînant son explosion. Un immense panache radioactif fut libéré et les combustibles qui continuèrent de brûler pendant des jours ne firent qu’augmenter l’émission de particules radioactives dans l’atmosphère. Le nuage radioactif formé, poussé par le vent, se dirigeât vers la Biélorussie où environ 70 % des retombées radioactives se déposèrent.
Plus de 800 000 enfants de Biélorussie furent affectés, dont Alla Karytka. Cette dernière et plusieurs autres furent accueillis par des familles de la MRC du Haut-Saint-Laurent pendant les saisons estivales de la fin des années 1990 et du début des années 2000. Ce séjour leur offrit un répit temporaire aux radiations nocives auxquelles ils étaient exposés quotidiennement. Aujourd’hui encore, les conséquences de cette catastrophe terrible continuent d’accabler le pays et ses citoyens.
Jusqu’à l’âge de cinq ans, Alla passât beaucoup de temps dans les hôpitaux où elle était traitée pour des problèmes respiratoires causés par les radiations. Lors de sa première visite au Québec, son empoisonnement aux radiations, lui fit perdre ses cheveux qui n’ont pas repoussé avant son seizième anniversaire. Considérée comme une survivante de Tchernobyl, elle est aujourd’hui de retour au Canada afin de poursuivre ses études – une option qui serait tout simplement inconcevable en Biélorussie.
Une belle amitié
« Avec une éducation canadienne, Alla aura la possibilité d’accéder à une vie meilleure », confie Pat Walsh, organisatrice de l’événement, qui se considère privilégiée de partager l’histoire de la jeune survivante depuis leur rencontre en 1997.
Unies grâce au Fonds canadien d’aide aux victimes de Tchernobyl en Biélorussie, le duo s’est immédiatement lié d’amitié. C’est ainsi que, depuis 17 ans, Alla revient chaque été dans sa deuxième maison, à Elgin.
L’ayant toujours considérée comme un membre de sa famille, Pat est extrêmement fière qu’Alla soit revenue au Canada afin d’y poursuive ses études. En fait, elle est tellement fière, qu’elle a organisé cette campagne de financement et interpelle maintenant la communauté dans le but d’obtenir son soutien puisqu’il lui est impossible d’assumer à elle seule, tous les frais de scolarité de la jeune fille.
Vous pouvez faire un don au fonds pour l’éducation d’Alla en cliquant ici.
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