La Presse Affaires publie l’article « Croissance et disparités locales » et traite de notre région la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. L’économiste d’Emploi-Québec Régis Martel estime que l’arrivée de la 30 favorisera deux MRC.
La journaliste Caroline Rodgers rapporte les propos de Régis Martel sur les disparités dans les salaires entre les cinq MRC. Monsieur Martel donne également des statistiques concernant l’emploi. Sur 200 000 personnes qui travaillent, 85 000 quittent tous les jours pour accomplir leur boulot à l’extérieur du territoire dont 70 000 vers Montréal.
L’économiste d’Emploi-Québec estime que Vaudreuil-Soulanges et Roussillon tireront majoritairement profit de l’ouverture de l’autoroute 30. L’impact sera moindre pour les trois autres MRC Beauharnois-Salaberry, Haut-Saint-Laurent et Jardins-de-Napierville.
Pendant des années tous les tracés de l’autoroute 30 passaient par Salaberry-de-Valleyfield, ce qui n’est plus le cas. Oui, l’autoroute va franchir le fleuve et arriver dans le secteur de Saint-Timothée, pour poursuivre vers Beauharnois et Châteauguay, mais comment faire pour que les gens arrêtent.
Il y a déjà des méga-centres commerciaux à Vaudreuil-Dorion, sur Monseigneur Langlois à Valleyfield, à Candiac et un autre projeté près de l’autoroute 30 et l’Hôpital à Châteauguay. Mais on ne peut quand même pas bâtir des mégas-centres commerciaux et des parcs industriels à toutes les sorties de l’autoroute 30.
Je crois réellement que l’autoroute 30 apportera son dû à toutes les régions de la Vallée-du-Haut-St-Laurent. La mobilité des travailleurs, nous permettra probablement de conserver la main d’œuvre dans la Vallée-du-Haut-St-Laurent. Avec le nouveau lien « nord-sud », il sera aisé pour quelqu’un de Sainte-Martine, Saint-Urbain-Premier, Saint-Rémi ou Saint-Chrysosotome d’aller travailler vers Vaudreuil-Soulanges, Beauharnois ou Salaberry-de-Valleyfield.
Même chose avec l’achat de différents produits et services. Les gens de ces régions vont peut-être magasiner à Candiac ou LaSalle, parce que cela est plus simple. Avec la 30, il est logique de penser que les acheteurs souhaiteront éviter les bouchons de circulation plus près de Montréal. Même situation avec des résidents de Vaudreuil-Dorion ou Île Perrot, qui pourraient se rendre aisément vers Châteauguay en évitant les bouchons des autoroutes 20 ou 40.
Oui, il y aura toujours des disparités dans notre grande région, mais les cinq MRC ont intérêt à continuer de travailler ensemble afin de préparer tous les intervenants à l’arrivée d’un changement majeur dans nos habitudes de transport et de consommation.
« La 30 en 92 », n’a pas été réalisée, mais la « 30 en 2012 » sera une réalité. Tout ne sera pas parfait. Ce n’est pas nécessairement ce que certains souhaitaient au milieu des années ’70 quand une portion de la 30 avait été inaugurée à Salaberry-de-Valleyfield, mais ce sera quand même un gros « plus » pour l’économie de toute la Montérégie-Ouest.
Je ne suis pas du tout d’accord avec l’analyse du journaliste de La Presse. Il ne connaît pas bien la situation et il a basé son analyse sur de vieilles statistiques. C’est la fin du désenclavement pour Beauharnois-Salaberry qui va bénéficier tout autant de l’A-30 que Rousillon et Vaudreuil-Soulanges. C’est déjà commencé : il y a des terrains, de belles occasions, des promoteurs et des projets, alors que dans Vaudreuil-Soulanges, il n’y a plus d’espace hormis du territoire agricole à dézoner. La hausse constante de la valeur des permis de construire et de rénovation à Salaberry-de-Valleyfield depuis les cinq dernières années le prouve. M. Martel n’a pas consulté le « Rapport de l’analyse de la valeur ajoutée du parachèvement de l’autoroute 30 » déposé au ministère des Transports du Québec par la firme Raymond Chabot Grant Thornton à l’automne 2008. C’est très clair que les villes de Salaberry-de-Valleyfield et de Beauharnois vont profiter pleinement des retombées de l’A-30 et que l’ordre des choses sera renversé.