Un peu comme avec les sportifs, il arrive que des politiciens sortent des expressions un peu spéciales. Guy Leclair, le député péquiste de Beauharnois et porte-parole de l’opposition officielle en matière de travail est sacré « Ami » des « Mots et maux de la politique » du journaliste du quotidien Le Devoir Antoine Robitaille.
Attitré à la couverture de l’Assemblée nationale pour le journal, Antoine Robitaille est aussi chroniqueur à l’émission « Dutrizac, l’après-midi » au 98-5 FM. M. Robitaille s’intéresse aux mots qui sortent de la bouche des politiciens.
Le correspondant du Devoir à Québec est donc très heureux de la rentrée parlementaire. Il a noté des perles aujourd’hui et plusieurs la semaine dernière lors de la Commission de l’économie et du travail. Les expressions savoureuses de Guy Leclair prononcées la semaine dernière sont notamment :
• «…je dois dire que je suis pratiquement outré et très, très déçu de ne pas voir…»
• «… une autre triste réalité, c’est que les lock-out ou les grèves, ils perdurent pendant des temps indéterminables.»
• «…tout ouvrir ça, c’est un Pandore, une grosse canne de vers.»
• «Juste avant de saluer les invités, j’aimerais juste réitérer un point que j’ai entendu, là, lors des dernières interventions, avant ce bloc, ici, venant du député de Rivière-du-Loup qui dit que les dés sont déjà sonnés, qu’on ne tiendra pas de commission…»
• «Alors, je veux être certain, là, que ces dires-là lui appartiennent qu’à lui, et ce n’est pas … on n’est pas ici, dans une table de travail, qu’on sait que ça ne donnera rien parce que sinon… on va arrêter de niaiser les gens, là.»
• «Ceci dit, j’aimerais juste qu’on fasse un petit peu un retour à l’arrière de pourquoi qu’on se retrouve ici aujourd’hui.»
• «On est en 2010 [non, en 2011!] et on connaît l’inforoute routier d’Internet alors on n’a pas le choix de se pencher là-dessus.»
Avec la rentrée parlementaire aujourd’hui, Antoine Robitaille a aussi retenu une « perle » du député de Rousseau, Nicolas Marceau; «…le vrai chiffre, c’était 92 000, on appelle ça tourner les coins ronds carrément.»
Je ne sais pas si le journaliste compte mettre sur le marché un livre sur les lapsus et drôles de commentaires de politiciens, mais je comprends à la lecture de son texte que le député de Beauharnois et porte-parole de l’opposition officielle en matière de travail débute 2011 avec une bonne avance.
Afin de rester dans l’ambiance, voici quelques véritables « Perronismes » de l’illustre instructeur de hockey Jean Perron :
- « Il a pris la foudre d’escampette;»
- « Je m’en suis rappelé hier comme si ça me serait arrivé demain;»
- « Ça s’vend à la vitesse de l’équerre;»
- « Il n’arrête pas de tourner autour du pot aux roses!;»
- « Ça m’a mis l’astuce à l’oreille…;»
J’espère que les Guy Leclair, Nicolas Marceau et autres politiciens, entendent à rire. Jean Perron, lui rigole encore, lorsqu’on lui parle de ses expressions savoureuses.
Ce n’est pas les mots qui comptent mais plutôt les actes… Beaucoup de députés sont là pour les photos; je crois qu’il a réussi à avoir sa crédibilité parce-qu’il est un homme de terrain, travailleur et fonceur. Pour monter les échelons avec des mots; ils seraient assis de l’autre côté de l’Assemblée nationale. Là ils utilisent des BEAUX mots en nous créant des MAUX…