(Marie-Ève Rochefort) – Plusieurs personnes se sont réunies ce matin (2 juin) au Musée de Société des Deux-Rives (MUSO) pour l’ouverture officielle de l’exposition Albert Dumouchel : la naissance d’un créateur.
Son fils, Jacques Dumouchel, a également présenté une conférence mettant en contexte les années marquantes d’un grand homme qui aura grandement marqué la région.
Il s’agit de la seconde exposition présentée par le MUSO, autrefois appelé l’Écomusée des Deux-Rives. Cette fois, on met en lumière la genèse de l’artiste. C’est Jean-Pierre Leduc, Président-directeur général de Valspec, qui a ouvert le bal en expliquant les motivations ayant mené à l’adoption du nom de la salle Albert-Dumouchel.
« J’ai assisté à l’exposition organisée par l’Écomusée et j’y ai découvert l’artiste campivallensien le plus monumental, le plus célèbre et le plus incontournable. J’ai découvert la richesse de sa trajectoire artistique et quelque temps après, on pensait rénover l’auditorium du collège. J’ai donc pensé que la salle devait porter le nom de l’artiste le plus célèbre et le plus incontournable ».
Un homme aux multiples talents
Albert Dumouchel n’est pas uniquement celui qui a offert son nom à la salle de spectacle de Valspec annexée au Collège de Valleyfield, établissement pour lequel il a autrefois enseigné, du temps où on l’appelait le Séminaire de Valleyfield. Ayant grandi en sol campivallensien, dans une maison de la rue Danis, monsieur Dumouchel a baigné dans le monde des arts, et ce, dès son plus jeune âge.
Grâce à l’influence de son père, un luthier de formation, Albert Dumouchel s’est découvert un talent pour le violon et le piano, mais également pour le chant. Sa première vocation a alors commencé à se dessiner : ténor à l’opéra. À ce sujet, la date d’ouverture de l’exposition présentée au MUSO n’est pas anodine puisque l’institution muséale a déjà été l’hôte d’une prestation de l’homme en question.
« Albert a suivi des cours de chant à Valleyfield puisqu’il voulait devenir chanteur d’opéra. Il a participé à un concert ayant eu lieu le 2 juin 1936 ici même, dans les murs du musée », a commenté Jacques Dumouchel, qui nous a fait l’honneur de nous présenter un extrait de la voix du talent de son père.
En raison d’une santé fragile, l’autodidacte a malheureusement été dans l’obligation de faire une croix sur son rêve, mais s’est rapidement trouvé d’autres passions. Comme il avait des talents dans les arts visuels, il a réussi à se faire une place dans l’illustre Montreal Cotton à titre d’assistant dessinateur en 1940.
Une autre vocation : transmettre des connaissances
En dépit de tous les talents qu’il pouvait avoir, celui qu’Albert Dumouchel semblait chérir le plus selon son fils était de transmettre ses connaissances. Il a été en mesure de réaliser ce rêve dans plusieurs institutions reconnues.
En plus de diriger l’atelier de peinture du Séminaire de Valleyfield, Albert Dumouchel a été enseignant de dessin à l’École des Arts graphiques de Montréal et directeur du département de la gravure à l’École des Beaux Arts de Montréal. Peu importe ce qu’il touchait, il réussissait à créer une œuvre d’art. Peu importe la discipline qu’il essayait, il arrivait à la maîtriser rapidement, au point d’en rendre plusieurs jaloux. Vous en aurez une belle preuve en jetant un œil à ses sculptures, réalisées en seulement deux jours par un homme n’ayant pourtant jamais tenté l’expérience…
Une exposition qui vaut le détour
L’exposition Albert Dumouchel, naissance d’un créateur sera présenté au MUSO jusqu’au 11 septembre prochain. Elle permet une réelle incursion dans la vie familiale et professionnelle de l’autodidacte et permet de mieux comprendre son héritage.
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