(Anne Minh-Thu Quach) – Le 8 novembre dernier, Donald Trump a été élu Président des États-Unis d’Amérique. Cette élection n’affecte pas que nos voisins du sud, c’est un choc pour le monde entier. Un peu plus de 58 % des Américains inscrits sur les listes électorales ont voté. La faible participation électorale, notamment chez les jeunes, me sidère, une fois de plus.
Au Canada, nous observons ce même phénomène. Bien que la participation électorale des jeunes ait augmenté en 2015, elle reste plus faible que la moyenne. Ils ont pourtant le pouvoir de changer le paysage politique canadien. Selon le sondeur Nik Nanos, le contenu des débats politiques et les résultats des élections fédérales de 2011 n’auraient pas été les mêmes si la jeune génération avait davantage été mobilisée.
La faible participation électorale n’est pas symptomatique d’un désintérêt pour le reste de la société. La jeunesse ne manque pas d’initiative quand il s’agit d’aider la communauté. Les 15-24 ans sont 66 % à s’impliquer dans le bénévolat, un record par rapport aux autres tranches d’âges.
Les jeunes nous montrent au quotidien leur envie de rendre notre pays plus juste. Je pense par exemple aux membres des clubs 4-H, aux scouts ou aux cadets qui partout dans notre circonscription s’impliquent dans des projets pour aider leurs concitoyens. La nouvelle génération participe à la vie citoyenne différemment, sans passer systématiquement par les urnes.
Les décisions politiques ont des conséquences sur la vie quotidienne de chacun d’entre nous. Certains domaines, comme l’éducation, l’environnement ou l’emploi, touchent particulièrement les jeunes. Il faut donc les pousser à s’exprimer sur les sujets qui les concernent et les intéressent.
Si la jeunesse vote peu, c’est parce que la classe politique ne l’implique pas assez. Depuis des années, les jeunes se sentent délaissés par les hommes et femmes politiques. Il faut leur donner la parole, écouter leurs idées, établir des relations d’égal à égal avec eux. En tant qu’élu, il est également de notre devoir d’intéresser les jeunes à la vie politique et de les encourager à aller voter.
Au sein du Nouveau Parti Démocratique, je suis porte-parole en matière de jeunesse. Selon moi, ce rôle ne peut se passer de discussions avec les jeunes eux-mêmes. Un premier pas pour moi est de réfléchir avec eux sur les mesures à mettre en place pour leur permettre d’influencer concrètement nos politiques publiques. C’est pourquoi je vais effectuer une tournée à travers le Québec pour interroger la génération Y ou «génération du millénaire» sur tous les sujets qui la touchent.
C’est dans notre circonscription, à Salaberry-de-Valleyfield, que je commencerai cette consultation. Je donne donc rendez-vous à tous les jeunes de 35 ans et moins le 24 novembre à La Factrie (17 rue du Marché). L’échange portera entre autres sur l’art et la culture. Quel que soit votre parcours ou votre implication dans le milieu culturel ou en politique, votre avis m’intéresse.
La jeunesse est notre présent et notre avenir. Nous ne construirons pas un pays plus juste et inclusif sans lui donner la parole.
Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes et porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de jeunesse
T : 450 371-0644
C : [email protected]
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Vous pouvez lire ou relire les billets précédents d’Anne Quach :
- La mésentente fédérale provinciale en santé (25 octobre 2016);
- Le développement durable n’est pas une option ! (23 septembre 2016);
- La force de notre jeunesse (20 août 2016);
- Réformer notre façon de choisir notre destinée (22 juillet 2016);
- Le traitement de nos enfants : le miroir de notre âme collective (23 juin 2016);
- Le soutien à la communauté, un besoin d’engagement réel (31 mars 2016);
- La lutte pour l’équité salariale continue (2 mars 2016);
- Le fédéral doit être plus attentif au milieu agricole (23 juillet 2015);
- La prospérité durable : oui c’est possible ! (28 juin 2015);
- Budget conservateur 2015 : c’est Robin des bois à l’envers (26 mai 2015);
- Anne Quach : le fédéral doit prendre le virage vert (23 avril 2015);
- Pourquoi je voterai contre la nouvelle loi antiterroriste (20 mars 2015);
- Des mesures économiques pour l’avenir (19 février 2015);
- Démocratie – Pour une représentation proportionnelle mixte (19 janvier 2015);
- Ne choisissons pas entre sécurité et libertés civiles (14 novembre 2014);
- Réduire les inégalités sociales en rétablissant le salaire minimum fédéral (24 septembre 2014).
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