(Anne Minh-Thu Quach) – La situation du logement et particulièrement des logements sociaux est un enjeu majeur qui touche des milliers de Canadiens et de Canadiennes. La lutte contre la pauvreté et contre l’itinérance passe notamment par le renforcement des logements sociaux à travers le pays et dans notre région affectée par ces problèmes criants.
À partir des années 1950, le gouvernement fédéral s’investissait dans le secteur du logement social et ce jusqu’à son retrait en 1994. Durant cette période, 650 000 logements sociaux dont 3 500 à Beauharnois seulement ont été créés au Canada grâce à des ententes à long terme, d’une durée de 25 à 50 ans, avec la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Or, au cours de la dernière décennie, près de 45 000 logements sociaux ont été affectés par la fin des ententes. En 2017, on estime le nombre de ménages touchés à plus 140 000. Malgré ces données alarmantes et son engagement à lutter contre la pauvreté, le gouvernement actuel, comme l’ancien gouvernement conservateur, n’a toujours pas annoncé qu’il renouvellerait les montants associés à ces ententes. Bien que la vaste majorité de personnes qui résident dans des logements subventionnés soit des personnes aînées, les jeunes peinent à accéder à la propriété. En effet, selon le rapport de Generation Squeeze, depuis les années 1970, le gouvernement se désinvestit de la jeunesse et les résultats sont marquants. En 1976, le coût moyen d’une maison était de 210 000 $ alors qu’aujourd’hui à travers le pays la valeur moyenne d’une propriété est de 410 000 $. Une meilleure gestion du parc locatif aiderait donc non seulement la jeunesse mais aussi les aînés qui sont les principaux bénéficiaires, comme c’est le cas dans Soulanges.
Depuis plusieurs années, le NPD demande au gouvernement fédéral d’investir les sommes nécessaires pour la construction de nouvelles unités de logement social. La motion M-53 déposée par Marjolaine Boutin-Sweet incitait le gouvernement à renouveler le financement des ententes à long terme, de manière à préserver les subventions au loyer et assurer les fonds nécessaires à la rénovation des immeubles qui sont dans un piètre état. Dans Beauharnois, 62 % des logements ont un problème lié à la salubrité. Le gouvernement Trudeau a voté contre le droit au logement!
Pour répondre aux besoins grandissants en matière de logement dans les différentes régions du pays et d’adapter les interventions du gouvernement fédéral à leurs réalités respectives, il importe de créer une stratégie pancanadienne en matière de logement, en partenariat avec les provinces, les territoires et les groupes de la société civile. Cette semaine d’ailleurs, la députée d’Hochelaga Marjolaine Boutin-Sweet présentera une stratégie pancanadienne en matière de logement. Restez à l’affût!
Tout comme moi, passez à l’action et exiger que l’accès au logement soit un droit en signant la pétition Un toit, un droit.
Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît et porte-parole du Nouveau Parti Démocratique en matière de jeunesse
T : 450 371-0644
C : [email protected]
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