(Jean-Pierre Major) – La MRC de Vaudreuil-Soulanges souhaite que le gouvernement mette tout en place pour favoriser le processus d’hébergement des sinistrés. Le préfet de la MRC et maire de Rivière-Beaudette Patrick Bousez était accompagné de neuf autres maires du territoire, dont les maires de Rigaud et Pointe-Fortune lors d’un point de presse, vendredi après-midi.
Le préfet Patrcik Bousez a précisé que 10 des 23 municipalités qui composent la MRC sont confrontées aux inondations 2019. 80 kilomètres de berges sont touchés par la montée du niveau de l’eau des rivières et lacs de la région. Les prévisions météorologiques pour les prochains jours n’ont rien d’encourageant. « La région vit actuellement la pire inondation de son histoire. »
Dans le but de garantir la sécurité des citoyens, plusieurs municipalités ont réalisé un grand nombre d’évacuations, dont déjà 685 à Rigaud. Dans les prochains jours, le nombre d’évacuations pourrait facilement passer le cap de 1000 personnes évacuées dans Vaudreuil-Soulanges.
Dans ce contexte, la MRC a fait connaitre son insatisfaction concernant le volet administratif mis en place par le gouvernement de François Legault concernant la crise liée aux inondations 2019.
« Devant l’urgence, je demande donc à la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault et au premier ministre François Legault d’agir pour nous faciliter la tâche concernant l’hébergement des sinistrés et de signer une entente avec la Croix-Rouge afin d’éviter aux municipalités de gérer l’administratif et d’être pris à remplir de la paperasse », de mentionner M. Bousez.
La nouvelle entente annoncée récemment par la ministre de la Sécurité publique fait en sort que la Croix-Rouge prend en charge les sinistrés pour un maximum de 72 heures. Au-delà de cette période, les municipalités doivent prendre le relais en instituant chacun centre d’hébergement. En gérant le tout le nombre de jours requis, et en facturant le gouvernement.
« On a nous a dit que l’on allait alléger la paperasse avec le nouveau programme, mais à l’heure actuelle ce n’est pas se qui semble se dessiner pour les municipalités. Le message de la MRC de Vaudreuil-Soulanges s’adresse au gouvernement afin de venir en aide aux sinistrés, mais aussi aux municipalités qui en ont plein les bras. Depuis trois jours, je répète depuis trois jours, j’attends une réponse du ministère. La ministre se doit d’intervenir. La Croix-Rouge fait un excellent un travail, il faut le souligner. Nous n’en avons pas contre la Croix-Rouge, mais contre l’entente qui semble exister ou dans la mise en place de cette entente », a ajouté Patrick Bousez. Ce dernier ajoute que « les municipalités n’ont présentement pas les ressources matérielles, financières et humaines pour gérer le volet administratif. Tout le monde est sur le terrain occupé à gérer la crise. En 2017, l’un des volets qui allaient le mieux durant la période de crise était l’hébergement des sinistrés. Cela devrait donc être pas trop compliqué de revenir au programme de 2017. »
Le préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges souligne à juste titre qu’il ne s’agit pas d’une situation locale, mais bien d’une crise nationale. le nombre de municipalités touchées par les inondations ne cesse d’augmenter jour après jour.
« Il s’agit d’une crise nationale qui demande des mesures exceptionnelles. Les municipalités sont des gouvernements de proximité. Pour nous, c’est la sécurité de nos citoyens. C’est nous qui sommes confrontés aux inondations. Le gouvernement doit nous appuyer et nous fournir les outils nécessaires pour faire notre travail. Nos voisins du nord de la MRC d’Argenteuil, de Deux-Montagnes, de Pointe-Calumet, ont aussi le même questionnement et la même lecture que nous de l’entente qui existe pour la gestion de la crise actuelle », de souligner M. Bousez.
Le problème n’est pas de recevoir des sinistrés dans des centres d’hébergement municipaux pour 24, 48 ou 72 heures. Ce qui est préférable est voir la situation sur le long terme. Le préfet de la MRC a d’ailleurs rappelé que des sinistrés de 2017 ont été hébergés pendant un an.
« Il n’y a pas une municipalité qui a la capacité de maintenir cela. Même si on nous dit que les municipalités seront remboursées par la suite. Il n’y a aucune municipalité qui est équipée pour gérer cela. Il faut souligner aussi qu’actuellement l’on en période scolaire. Donc, il est éclair qu’il faut trouver une façon de localiser les sinistrés et de leur donner une qualité de vie. »
M. Bousez a tenu à remercier les nombreux acteurs du gouvernement du Québec qui sont venus dans la région depuis le début de la crise. « Ils nous ont garanti leu appui et leur support pour traverser cette crise. C’est maintenant le temps de passer de la parole aux actes. »