(Claude DeBellefeuille) – Vous lisez le premier d’une série de billets que je m’apprête à vous partager tous les deux mois sur INFOSuroit. Cette communication se veut une vitrine pour parler à la fois des enjeux locaux et de ce qui se déroule dans les coulisses de la Chambre des communes à Ottawa.
D’ailleurs, je tiens d’entrée de jeu à vous remercier pour m’avoir accordé votre confiance en octobre. Avez-vous remarqué que l’on parle beaucoup du Québec et de nos intérêts? C’est que la forte députation bloquiste à Ottawa, menée dignement par Yves-François Blanchet, met de la pression sur le gouvernement libéral et obtient déjà des résultats. J’en suis très fière.
Le choix du gouvernement canadien : l’économie d’un siècle passé
Pour ce premier billet, j’ai opté pour un sujet qui nous préoccupe beaucoup, mes collègues du Bloc Québécois et moi. Les changements climatiques commandent que l’on se tourne vers l’avenir, que notre argent serve à appuyer la transition énergétique.
En matière d’environnement, le gouvernement actuel gère l’économie comme au siècle dernier en prônant les énergies fossiles. On connaissait déjà le projet d’expansion de l’oléoduc de Trans Mountain, dont le gouvernement libéral s’est porté acquéreur avec l’argent public. La Presse rapportait plus tôt ce mois-ci que la facture passera de 7,4 milliards de dollars à 12,6 G$. Depuis les débuts, le Canada a versé 18 milliards de dollars dans ce projet polluant. Les Québécoises et les Québécois ont donc contribué à un peu moins du quart de la facture, soit environ 4,5 G$.
Toujours au début février, un autre projet de sables bitumineux a fait les manchettes. La décision du gouvernement est attendue à la fin du mois, mais si le projet Tek Frontier se concrétise, de 4,1 à 6 mégatonnes d’équivalent de CO2 supplémentaires par année seront dispersées dans le ciel pendant les 40 prochaines années. Cela représente l’ajout de 1 million de véhicules sur nos routes et 4 millions d’aller-retour en voitures Vancouver-Montréal. Rien pour améliorer le bilan climatique désastreux du Canada en matière d’émission de gaz à effet de serre (GES).
La réponse du ministre de l’Environnement aux questions du Bloc Québécois sur le sujet est aussi ambigüe qu’inquiétante.
Je comprends évidemment que l’Ouest canadien a des emplois bien rémunérés dans le secteur des énergies fossiles et que des travailleurs subissent présentement les contrecoups de la perte de vitesse du marché. Leur situation est réellement éprouvante. Toutefois, je me questionne sur la stratégie utilisée pour régler le fond du problème. Ne serait-il pas plus cohérent, compte tenu de nos objectifs environnementaux, de mettre nos ressources pour financer la transition énergétique et la diversification économique?
Projet de loi pour réduire les GES
L’action gouvernementale est donc de mise. Nous devons contraindre le Canada à respecter ses propres engagements. Le Bloc Québécois y parviendra avec le dépôt d’un projet de loi forçant Ottawa à atteindre et même dépasser les objectifs de l’Accord de Paris en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES). Nous demandons que la politique de lutte contre les changements climatiques s’accompagne de mesures concrètes et de moyens financiers.
Le Québec a d’ailleurs la chance d’avoir tout ce qu’il lui faut pour devenir un modèle mondial dans cette transition énergétique. Nos ressources, notre énergie propre, nos centres de recherche ainsi que nos citoyens engagés dans la protection de l’environnement nous permettent d’être un participant de première classe dans cette course à l’innovation. On doit propulser ce dynamisme québécois.
Qu’on se le dise, nous mettons tous les outils en place pour faire du Québec un pays vert!
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Claude DeBellefeuille
Députée de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes
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