Alors que l’année 2020 marque la fin des travaux de rénovation des infrastructures et d’aménagement du pôle institutionnel commencés en 2017, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a été honorée par un prix Génie Méritas, remis par l’Association des ingénieurs municipaux du Québec (AIMQ). Le prix a été remis pour ce grand projet collaboratif par l’entremise de son directeur de l’ingénierie, monsieur Ian Blanchet. Situé dans le quartier Robert-Cauchon, le pôle intentionnel au centre-ville comprend l’Hôpital du Suroît, le Collège de Valleyfield, le palais de justice, la Cité des Arts et des Sports, etc.
Le projet s’est distingué aux yeux de l’AIMQ puisqu’il « élève les standards en matière d’aménagement urbain avec des réalisations audacieuses et durables qui répondent à tous les enjeux de sécurité ». Le jury a particulièrement été séduit par l’approche collaborative originale du Service de l’ingénierie qui a mis sur pied un comité de design composé de représentants de divers services de la Ville (le Service récréatif et communautaire, l’Urbanisme, les Travaux publics, l’Environnement) pour l’élaboration d’aménagements aussi beaux qu’efficaces. Enfin, le projet, en plus d’inclure la plupart des éléments faisant partie des bonnes pratiques en matière d’aménagement urbain, compte un choix de végétaux innovant.
Les résultats
Les impacts sur le pôle institutionnel, centre névralgique du centre-ville, sont nombreux, de tout ordre, et particulièrement favorables à l’environnement et au développement durable :
- Consolidation des infrastructures : impact immédiat sur la gestion et l’exploitation municipales en commençant par l’élimination des bris d’aqueducs et de l’entretien récurrent de la chaussée et des trottoirs.
- Séparation des eaux de pluie et des eaux usées : limite les surcharges sur les réseaux – en collaboration avec le Service des travaux publics.
- Amélioration de la canopée, réduction des îlots de chaleur et encouragement de la biodiversité – en collaboration avec le Service de l’environnement :
- Multiplication d’espaces de verdure en éliminant quelques stationnements sur rue et les espaces de plantation exigus laissant peu de chance de survie à long terme aux arbres devant être plantés.
- Intégration de passages racinaires sous les trottoirs afin d’augmenter la durée de vie des arbres en fosses et de supporter les besoins d’un arbre mature. Cette innovation est identifiée par un marquage au sol.
- Implantation de végétaux indigènes et rustiques même dans les secteurs très urbanisés.
- Embellissement de l’espace et sécurisation et stimulation des déplacements à pied :
- Éclairage signature d’ambiance : intégration de bollards d’éclairage LED d’ambiance apposés en bordure de la rue créant des corridors de marche invitants et sécuritaires, liant les institutions entre elles.
- Aménagement audacieux d’avancées de trottoir franchissables sécuritaires.
- Dégagement des triangles de visibilité respectant la fluidité des mouvements.
- La qualité de vie!
Les travaux en chiffres
En plus des infrastructures, l’investissement de 15 000 000 $ a permis, notamment d’intégrer des avancées de trottoir (réduction entre 30 et 60 % de la longueur de chaque traverse piétonne), d’ajouter 820 m de trottoirs supplémentaires, de paver 2 500 m de rue, de bonifier l’offre de stationnement dans le secteur, d’intégrer 90 luminaires fonctionnels DEL et 75 bollards lumineux, de multiplier les bandes vertes et les fosses de plantation, de planter 80 arbres, 900 m² de surface d’arbustes et 700 m² de plantes vivaces et graminées.
Rappelons que les infrastructures du pôle institutionnel dataient des années 40 et avaient atteint leur fin de vie utile, figurant ainsi en priorité dans le plan d’intervention de la Ville. Outre la désuétude des infrastructures souterraines, l’état des chaussées et des trottoirs, les déficiences sur le plan du drainage et l’absence d’aménagements distinctifs faisaient défaut dans ce secteur névralgique de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Enfin, la prédominance de la voiture et aucune convivialité pour la mobilité active décourageaient les usagers à s’approprier ces espaces.