Sauvons le Centre mère-enfant dépose une étude au CA du CISSSMO

Le 21 septembre dernier, à l’Hôpital Anna-Laberge, des représentants de la mobilisation citoyenne Sauvons le Centre mère-enfant et la mission régionale de l’Hôpital du Suroît ont déposé une étude qui démontre hors de tout doute que la réponse au besoin en matière de santé de la population du Haut-Saint-Laurent et de Beauharnois-Salaberry est compromise par le projet de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, s’il reste tel que présenté en 2019.

L’étude réalisée par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) affirme clairement « tous les indicateurs analysés dans ce rapport tendent à démontrer que le transfert de services aura des effets néfastes sur les populations du territoire les plus vulnérables [lire de la Montérégie-Ouest] sur les plans socioéconomique et sanitaire. Les populations les plus touchées seront celles qui sont économiquement défavorisées, les personnes âgées, les femmes et les enfants. »

Rencontre avec le CA du CISSSMO

Lors du dépôt de l’étude auprès des membres du conseil d’administration du CISSS de la Montérégie-Ouest, certains des citoyens impliqués dans la mobilisation Sauvons le Centre mère-enfant et la mission régionale de l’Hôpital du Suroît ont pu prendre parole.

« Chaque membre du conseil est porteur de la décision importante de conserver ou de fermer des services. La mission fondamentale du CISSSMO consiste à maintenir, améliorer et restaurer la santé et le bien-être de la population et non d’agir au détriment des populations les plus défavorisées de notre région, » a rappelé Rémi Pelletier, directeur à la Corporation de Développement Communautaire du Haut-Saint-Laurent et membre de la mobilisation.

À cela, Philippe Gribeauval, président-directeur général du CISSS de la Montérégie-Ouest, a répondu à Monsieur Pelletier : « Je suis pas mal certain que nous arrivons à trouver des voies de passage tout à fait correctes. »

Maintien des services

Les membres de la mobilisation souhaitent aussi réitérer leur accord avec le projet de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges. Cependant, il est important de constater que ce développement, s’il se réalise tel que planifié, ce fera en enlevant des services aux aînés, aux femmes et aux enfants à l’Hôpital du Suroît et en ajoutant des problèmes d’accès et des barrières géographiques à toute la population du Haut-Saint-Laurent et de Beauharnois-Salaberry.

Pour toutes ces raisons, les membres de la mobilisation Sauvons le Centre mère-enfant et la mission régionale de l’Hôpital du Suroît demande au conseil d’administration du CISSSMO le maintien de chacun des dix services visés par le projet de délocalisation. Rappelons que les dix services voués à disparaitre sont : Centre mère-enfant (unité de naissance et néonatalogie), ophtalmologie, chirurgie de l’œil, hospitalisations en pédiatrie, échographie cardiaque, médecine nucléaire, mammographie, audiologie, CPRE et vidéocapsules; sans compter les services de gynécologie qui ne sont plus offerts aux nouvelles patientes sur les territoires du Haut-Saint-Laurent et de Beauharnois-Salaberry.

Le rapport de l’étude nommée Transfert de services de l’Hôpital du Suroît à l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, Une délocalisation au détriment de l’équité et de l’accès aux soins a été présenté le 30 mai dernier lors d’un événement avec plus de 250 personnes présentes. Les données et analyses complètes réalisées par les chercheurs(euses) de l’IRIS Myriam Lavoie-Moore, Anne Ploude et Bertrand Schepper sont disponibles sur les sites internet des CDC Beauharnois-Salaberry et CDC Haut-Saint-Laurent.