D’ici 2027, 20 nouveaux projets verront le jour dans 11 régions du Québec grâce aux efforts de 34 Corporations de développement communautaire (CDC). Ces initiatives visent à intégrer des mesures sociales dans les solutions proposées, afin de mieux répondre aux défis complexes engendrés par les changements climatiques.
Ces projets bénéficieront du soutien du Plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire (PAGAC) 2022-2027, qui reconnaît le rôle clé des CDC en matière de concertation. Ce plan prévoit un financement spécifique de 4,17 millions de dollars pour renforcer la capacité d’action des CDC dans leurs efforts de concertation territoriale, notamment en prévention et en gestion de crise.
Parallèlement, l’Observatoire de l’ACA, partenaire de cette initiative, mènera un projet de recherche national. Cette étude portera sur le rôle et l’importance de l’action communautaire autonome (ACA) dans la prévention et la gestion des crises, ainsi que dans l’anticipation des enjeux sociaux au sein des communautés.
« Inondations, feux de forêts, pollutions de l’air, îlots de chaleurs, températures caniculaires, ou encore pluies diluviennes, les impacts de la crise climatique sont grandissants partout et sont là pour rester si rien n’est fait pour les contrer réellement. Bien que ce ne soit pas une baguette magique afin de colmater les blessures laissées par ces événements extrêmes, nous faisons un premier pas prometteur dans la prise en compte de l’aspect social de l’action climatique et nous le recevons positivement et sommes prêtes à relever le défi », précise Marie-Line Audet, directrice générale de la TNCDC
Atténuer les inégalités sociales face à la crise climatique
Les CDC jouent un rôle de catalyseur pour encourager la synergie entre l’action communautaire, les partenaires locaux (comme les municipalités et les MRC), la sécurité publique et les ressources institutionnelles partageant des préoccupations communes. Elles s’assurent également de porter la voix des populations les plus vulnérables dans le développement d’initiatives adaptées aux besoins des communautés, car ce sont elles qui subiront le plus durement les effets des changements climatiques.
Pour ce faire, une alliance particulière avec les regroupements et associations nationales d’organisations écologistes ou de protection du territoire est essentiel, c’est pourquoi la TNCDC s’est alliée au Réseau québécois des groupes écologistes afin de mettre davantage en lumière leurs réalisations et expertises dans les concertations territoriales.
« Notre projet de gestion et de prévention de la crise socio-climatique vise à renforcer la coordination et l’influence des acteurs locaux en matière d’environnement, en s’appuyant sur la Table de concertation du Haut-Saint-Laurent. Nous cherchons à créer des partenariats stratégiques et à développer des initiatives de sensibilisation et de formation. Dans le contexte des travaux actuels sur les divers plans climat, nous aspirons à des politiques justes, équitables et durables qui intègrent pleinement l’aspect social de la crise socio-climatique », explique Yanick Huet, agent de mobilisation à la CDC du Haut-Saint-Laurent.
D’ici 2027, il s’agira véritablement d’intégrer l’action communautaire en complémentarité avec l’action municipale et institutionnelle et de favoriser la reconnaissance de l’expertise de chacun. La crise socio-climatique constitue une situation d’urgence qui incite les acteurs des territoires à collaborer différemment, afin d’être mieux outillés et proactifs pour faire face aux conséquences de cette crise.