(JP Major) – Mardi après-midi à l’Hôpital du Suroît, il y avait un point de presse pour annoncer une importante campagne de vaccination contre la rougeole. Les responsables de la santé publique du Haut-Saint-Laurent, du Suroît et de la Montérégie étaient sur place.
Pour parler de la campagne de vaccination dans nos écoles, il y avait Jacinthe Demers, directrice du programme local de santé publique au CSSS du Haut Saint-Laurent, Ginette Pariseault qui occupe les mêmes fonctions au CSSS du suroit et de Dre Jocelyne Sauvé, directrice de la Santé publique de la Montérégie.
Mme Sauvé a mis la table avec les présentations de l’historique de la rougeole, ici et ailleurs dans le monde. Elle aussi parlé du nombre de cas actuels, de l’efficacité du vaccin et de l’importance de la campagne de vaccination.
Toutes les écoles de la région seront visitées. Le tout aura lieu dès les prochains jours pour le secondaire et dès janvier pour le primaire. Il faut dire que les 2/3 des personnes affectées sont âgées de 5 à 19 ans. La Montérégie est présentement la 2e région du Québec la plus touchée par l’épidémie qui sévit depuis avril. L’objectif de la campagne est d’augmenter la couverture vaccinale à 95% dans les écoles de la Montérégie. Actuellement le taux serait à près de 80%.
Pourquoi faire une grande campagne de vaccination maintenant ? Parce qu’actuellement en Amérique, il y a 1 161 cas de répertoriés. De ce nombre 783 au pays et particulièrement dans l’est du Canada.
Plusieurs personnes dans la société québécoise sont déjà protégées contre la rougeole notamment les personnes nées avant 1970 et celles qui ont reçu 1 ou 2 doses de vaccin après l’âge d’un an entre 1970 ou après 1980.
-La campagne de vaccination-
Dans les prochains jours, les parents de tous les étudiants des écoles primaires et secondaires recevront une lettre de la direction de santé publique les informant de la campagne de vaccination.
Les écoles remettront aux élèves qui sont considérés comme non protégés contre la rougeole un dépliant d’information accompagné d’un formulaire de consentement. Les parents devront compléter ce formulaire ou fournir des preuves de vaccination. Les enfants considérés non-protégés seront vaccinés.
Il est important de noter qu’advenant la présence d’un cas de rougeole dans l’école, les personnes considérées non protégées pourraient se voir retirées de l’école jusqu’à ce qu’elles soient vaccinées, afin de les protéger et d’interrompre la transmission dans le milieu.
Ce sont les centres de santé et de services sociaux (CSSS) du Haut-Saint-Laurent et du Suroît qui coordonneront l’opération vaccination contre la rougeole.
Dre Jocelyne Sauvé a rappelé l’efficacité du vaccin pour contrer la maladie depuis 30 ans. Peut-être parce que la maladie n’était plus en vedette, certains enfants n’ont pas eu leur dose et la situation épidémique en cours en ce moment pourrait être la cause. Il y a deux endroits chauds d’éclosion en ce moment dans le monde; chez nous et en France.
La rougeole se manifeste par une forte fièvre, un écoulement nasal et de la toux. Elle s’accompagne de rougeurs au visage et sur le corps, dans les jours qui suivent les premiers symptômes. La maladie dure d’une à deux semaines. Les complications les plus fréquentes de l’infection au virus de la rougeole sont les otites et les infections pulmonaires.
Mme Sauvé a rappelé que la rougeole « est une maladie très contagieuse qui peut occasionner des complications dont certaines graves comme des infections pulmonaires, des infections au cerveau ou même le décès ».
Aussi toutes les personnes de 40 ans et moins qui sont non protégées contre la rougeole et qui ne seront pas rejointes par la campagne de vaccination qui se tiendra dans les écoles peuvent recevoir le vaccin en communiquant avec leur CSSS.
En tout temps, les personnes dans le doute sont invitées à communiquer avec Info-Santé, au 8-1-1.
Les équipes des CSSS du Haut-Saint-Laurent et du Suroît sont déjà sur le terrain. Il faut souligner la collaboration des directions d’écoles. D’ailleurs la Commission scolaire Vallée-des-Tisserands avait un représentant au point de presse.
Enfin, même si présentement la Montérégie est la 2e région québécoise la plus touchée par l’épidémie, on se croise les doigts, puisqu’aucun cas n’a encore été répertorié dans le Suroît.