Depuis quelques années, il y a du forage sur différentes terres de la Montérégie particulièrement près de St-Marc-sur-Le-Richelieu, chez nous dans le Haut-St-Laurent et bientôt dans Soulanges. On cherche du gaz de schiste. Avec l’approbation du gouvernement du Québec qui a distribué plusieurs centaines de permis d’exploration ou « claims », ce qui permet à leur détenteur de chercher la ressource et, bien sur, de l’exploiter.
Aujourd’hui le chroniqueur de La Presse Pierre Fogliatente dans son billet, de sonner l’alarme lui aussi. Je vous invite à lire son article La prochaine peste. Il fait référence au forage gazier sauvage que commence à vivre la Montérégie. Il cite son confrère journaliste Charles Côté. Ce dernier a signé plusieurs papiers sur le gaz de schiste. Dans l’article Le gaz de schiste sème l’inquiétude, on apprend que le que le Québec pourrait compter d’ici 2015 jusqu’à 300 puits !
C’est donc urgent de s’informer et de se mobiliser tout le monde, politiciens, organismes et citoyens afin au moins d’obtenir un moratoire comme chez nos voisins du sud avant de se réveiller au prise avec un méchant cauchemar. Valeur des maisons à la baisse, pollution souterraine importante dont l’étendue n’est pas encore complétement mesurée.
La CRÉ de la Vallée-du-Haut-St-Laurent doit s’asseoir d’urgence avec les MRC et les municipalités. Pourquoi Québec est-il si pressé dans ce dossier ? Il en va de l’avenir du Suroît, de la Vallée-du-Haut-St-Laurent et de la Montérégie. Vous trouvez que j’exagère et les Charles Côté de ce monde aussi ? Alors pourquoi aux États-Unis a-t-on compris après quelques études les dangers du procédé d’exploitation du gaz de schiste et exigé un moratoire ?
Le gaz est enfermé dans des couches de roc sous le sol. On doit fracturer le roc pour réussir à extraire le gaz. Et c’est cette opération qui pose problème, chaque procédure de fracturation utilise beaucoup d’eau et jusqu’à 330 tonnes de produits chimiques dont on ne souhaite pas divulguer l’existence.
Un rapport américain de décembre dernier précise que parmi les produits chimiques connus, plusieurs sont toxiques pour l’environnement et la santé humaine. Trois mois après le dépôt de ce rapport, l’état de New York a obtenu un moratoire. La situation est si alarmante dans le rapport, que le moratoire a été décrété ce printemps pour protéger l’approvisionnement en eau potable de la ville de New York !
Ici au Québec, jusqu’à maintenant Nathalie Normandeau, la ministre des Ressources naturelles du Québec a refusé toutes les demandes des MRC pour un moratoire. C’est un « non » sans appel, nous explique Charles Côté de La Presse dans son article Le gaz de schiste sème l’inquiétude. «Les entreprises ont des décisions d’affaires à prendre, dit Mme Normandeau. C’est un rendez-vous que le Québec ne peut pas manquer.»
Quel serait la réaction de Nathalie Normandeau si elle habitait avec sa famille à quelques kilomètres d’une exploitation de gaz de schiste ?
Les différents articles de Charles Côté, nous apprennent aussi que c’est André Caillé, l’ex-PDG d’Hydro-Québec et de Gaz Métro qui est désormais conseiller stratégique principal de la société Junex, qui a fait de la prospection un peu partout au Québec. Il dirige aussi une nouvelle association des producteurs pétroliers et gaziers du Québec.
INFOSuroit.com vous invite aussi à lire l’article Moratoires demandées sur les forages de Charles Côté de La Presse. Mario Pitre, rédacteur en chef à l’hebdomadaire Le Soleil de Salaberry-de-Valleyfield en a parlé aussi sur son blogue. C’est une situation extrêmement sérieuse et problématique. Il faut interpeller nos politiciens, ils sont des citoyens comme nous. Nous devons tous avoir rapidement de l’information afin de comprendre toute la situation et afin de pouvoir mesurer les impacts.
Le 29 juillet dernier, plusieurs intervenants ont signés une lettre ouverte dans le quotidien Le Soleil de Québec. Aussi le regroupement Mobilisation gaz de schiste a mis sur le Web différents liens vers des études américaines et canadiennes sur le sujet, cliquez ici pour les détails. Comme vous le voyez c’est un dossier chaud.
Entretemps madame la Ministre, je comprends que votre gouvernement a les deux mains sur le volant, mais vous avez le droit de vous arrêter afin de savoir si vous nous amenez tous dans la bonne direction.