(Jean-Pierre Major) – Avec le conflit étudiant qui dégénère, l’image de tout le Québec est ternie par l’inaction et la mauvaise foi du gouvernement Charest. Il y a plusieurs années, Jean Charest voulait avoir « les deux mains sur le volant », mais je ne savais pas que depuis quelque temps, il est inapte à conduire.
Peu importe qu’on soit pour ou contre la hausse des frais de scolarité, tout ce branle-bas sur le dos des étudiants est planifié et contrôlé par Jean Charest lui-même. Comme une lectrice assidue d’INFOSuroit.com me l’a mentionné, Mme Beauchamp, les autres ministres et députés n’agissent qu’en « bubblehead ».
L’image du Québec à l’échelle internationale en prend un coup. Même la chaîne américaine de télévision CNN, montre des images de chaos à Montréal et de policiers qui chargent les médias tout autant que les étudiants et les manifestants casseurs.
On dirait que plus personne ne tient le volant.
Au cours des derniers jours, certains ex-politiciens libéraux, dont Claude Castonguay et Jean Cournoyer, ont appelé le gouvernement Charest à calmer le jeu. La blague de Jean Charest au Salon du Plan Nord était déplacée. Il le sait, mais n’agit toujours pas en Premier ministre. Pas d’excuse officielle, pas d’implication directe et positive dans le dossier. Il semble forcer la ministre de l’Éducation Line Beauchamp, qui physiquement pâlit à vue d’œil, à garder le cap sur l’inaction, afin de gagner du temps.
Je suis découragé, même certaines des injonctions d’étudiants supposément « pour » la hausse des frais de scolarité et qui voulaient retourner suivre leurs cours seraient une mise en scène de proches de libéraux comme l’avocat Damien Pellerin.
Les manigances juridiques ou ce qu’on pourrait appeler « le kit d’injonction » seraient l’œuvre de la firme Hatley, conseillers en stratégies, une entreprise spécialisée en « relations gouvernementales » et « gestion de crise » dont la plupart des dirigeants sont des proches du gouvernement de Jean Charest :
Marie-Claude Johnson, cofondatrice de Hatley est une ancienne attachée politique du ministre Raymond Bachand et de l’ex-ministre Monique Jérôme-Forget. En tant que lobbyiste, Marie-Claude Johnson a fait parler d’elle en janvier dernier dans le dossier du gaz de schiste pour des représentations pour la gazière Questerre Energy. Mme Johnson est issue d’une famille « proche » du pouvoir à Québec depuis longtemps. Elle est la fille de Pierre-Marc Johnson et la nièce de Daniel Johnson.
Également chez Hatley, le lobbyiste Alexis Landreville-Arbour, enregistré officiellement pour représenter notamment Holcim, une firme qui œuvre dans le domaine de la construction. Au Québec, Holcim possède les divisions Demix béton et Demix construction.
Construction, gaz de schiste, Plan Nord et étudiants, quel sera le thème privilégié par Jean Charest pour la prochaine campagne électorale.
Je crois personnellement que de plus en plus, le conflit étudiant n’en est pas un. C’est volontairement la cause que Jean Charest aurait choisie pour se lancer bientôt en campagne électorale. Il dira probablement; regardez bien, nous les libéraux on se tient debout devant des jeunes gâtés, égoïstes et insouciants.
Dire que Jean Charest a déjà été un ministre d’État à la Jeunesse au Canada. Il a déjà parlé pour la jeunesse, invraisemblable !
Pourquoi Jean Charest n’a-t-il pas montré autant d’intensité dans les dossiers des minières, du gaz de schiste ou de la construction ?
En ce moment, M. Charest vous faites du tort à l’image du Québec et vous divisez les populations et les familles sur de faux enjeux. Les droits de scolarité ce sont des peccadilles versus le Plan Nord, les redevances minières et gazières, la construction et même les bonis qui sont de retour à la Caisse de dépôt et placements du Québec. En plus, pour moi il est clair que vous ne savez pas conduire, même à deux mains sur le volant !
Merci M. Major de partager les fruits de votre recherche. Vous confirmez mes doutes. Je me disais qu’un étudiant n’a pas les moyens de payer les frais d’une telle judiciarisation. Il faut que cela soit dit au grand jour. Votre analyse apporte un éclairage. Le coût de cette non inertie s’élèvera plus que ce que ce charmant gouvernement pense aller chercher chez les jeunes. Le slogan: Les deux mains sur le volant! m’a toujours fait rire. Encore plus odieux de se faire du capital politique sur le dos de notre jeunesse. Je serai quoi faire le jour du vote pour me libérer de cette mauvaise gouvernance.
L’information apportée concernant les liens personnels et politiques de la famille libérale est très éclairante. Votre analyse est d’une justesse remarquable. Merci.
Je partage aussi l’essentiel de votre analyse. Le fait que le Premier ministre du Québec utilise un jeune de vingt ans pour faire digression et l’offrir en pâture à la majorité silencieuse (avec la complicité des médias) est répugnant. Comme s’il suffisait que Nadeau-Dubois dénonce la violence… J’étais à la manif du 22 mars: 200,000 personnes, étudiants, parents et enfants, professeurs, aînées qui ont manifesté non seulement calmement, mais aussi de façon festive et colorée. Cela a-t-il influencé Beauchamp et Charest? Ont-ils écouté? Ont-ils saisi l’occasion de s’asseoir et de négocier? Jamais. Ce n’était et n’a jamais été leur intention. Nous sommes dirigés par la fourberie.
Je partage totalement l’essentiel de votre analyse. Je suis révolté devant le cynisme du gouvernement Charest. Ce qui est en cause dans la lutte des étudiants c’est le modèle de société « utilisateurs-payeurs » qui jusqu’à un certain point privilégie ceux qui ont de l’argent, qui nie fondamentalement la solidarité sociale, qui oblige les étudiants à s’endetter pour enrichir les banques plutôt que donner un libre accès à l’éducation supérieure à tous et de taxer celles et ceux qui auront des gros revenus une fois arrivés sur le marché du travail. De là à pousser à bout les étudiants et de préparer une élection sur leur dos, c’est vraiment le summum du cynisme.
De grâce, libérons-nous des Libéraux !