(Jean-Pierre Major) Le 23 mai, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield avait convié ses citoyens à une séance publique de consultation sur le réaménagement du centre-ville. J’ai compté 249 personnes dans la salle de l’Hôtel Plaza. Il est clair que les organisateurs n’en attendaient pas autant, puisque des chaises ont dû être ajoutées et la présentation a débuté avec quelques minutes de retard.
Pour démontrer ce à quoi pourrait ressembler Salaberry-de-Valleyfield dans 15 ans, le maire Denis Lapointe était entouré à l’avant de Marie-Claude Coté, conseillère au développement, Jacques Duval, directeur de l’ingénierie, Michel Joly, urbaniste et directeur des relations avec le milieu, Martin Pharand, directeur du service de l’urbanisme et des permis et Bruno Beaulieu consultant en urbanisme.
Au départ, le maire a mis la table en parlant de rêves et en rappelant les changements passés comme la fontaine dans les eaux de la baie St-François, la statue du Colonel Michel-de-Salaberry, le monument d’Éole, l’ouverture du Vieux Canal, les liens cyclables et le MUSO. L’objectif est maintenant de penser à un centre-ville élargi et d’ouvrir la porte aux idées et aux investisseurs.
Depuis trois ans un plan de développement et d’aménagement a été initié avec, comme principaux objectifs, de faire de Salaberry-de-Valleyfield une destination et lieu d’ambiance unique en exploitant de façon judicieuse tout le potentiel récréotouristique, commercial et institutionnel du centre-ville.
Le consultant en urbanisme Bruno Bergeron a expliqué toutes les démarches qui ont amené la présentation du 23 mai. Une étude a même été faite afin de préciser le caractère et la valeur patrimoniale de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. La Montreal Cotton est revenue souvent. Cela m’a fait penser à la récente présentation sur le tourisme du professeur de l’UQTR François de Grandpré devant la Chambre de commerce et d’industrie Beauharnois-Valleyfield.
M. Bergeron a expliqué que l’habitation, le paysage, l’aspect commercial, circulation, patrimoine, activités récréotouristiques et développement durable, tout a été mesuré. Images à l’appui, le consultant en urbanisme a donc présenté les chantiers les plus structurants pour le développement du centre-ville élargi pour les 15 prochaines années.
Parmi ceux-ci :
- Une nouvelle configuration de l’Avenue du Centenaire;
- Nouvel aménagement de la rue Victoria est avec un carrefour giratoire et des accès dynamiques au Vieux canal;
- Déménagement de la Place du marché derrière l’Hôtel de Ville à la place du poste de police;
- Déploiement immobilier et résidentiel du Quartier Buntin; etc.
Tout cela en tenant compte de liens cyclables, des intérêts patrimoniaux et de zones de stationnement pour accéder aux commerces et institutions.
Une vidéo dynamique est venue conclure le tout en montrant tout ce qui pourrait se faire si toutes les ressources financières sont là et si les commerçants, propriétaires fonciers et la population souhaitent aller de l’avant aussi.
Par la suite, il y a des applaudissements et quelques questions. Certaines personnes en voulaient plus…
Un citoyen a même recommandé l’ouverture du Vieux canal jusqu’au bout (au lieu d’un stationnement sur le terrain actuel du Bureau de poste). Une autre personne a parlé d’une ceinture autour de la Baie jusqu’à l’île aux Chats. La problématique des accès routiers actuels a aussi retenu l’attention.
À ce sujet, Jacques Duval a mentionné que le Ministère des Transports du Québec devrait entreprendre les travaux l’automne prochain au pont de la rue Fabre. Cependant il a avoué que pour le pont Blanc, c’est plus compliqué à cause du caractère patrimonial de l’ouvrage. Les autres propos ou questions concernaient l’importance de maintenir un nombre suffisant d’espaces de stationnement pour le commerce, l’aqueduc St-Pierre, des monuments et œuvres d’art et même la problématique du pont Monseigneur Langlois.
Quoi qu’il en soit c’était une belle présentation et la participation citoyenne était au rendez-vous. Si vous n’étiez pas présent tous les documents reliés à la présentation du 23 mai, sont sur le site Internet Salaberry-de-Valleyfield Vitalité. Vous pourrez même transmettre vos commentaires par courriel à : [email protected].
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Félicitations pour vos beaux projets! Coûteux bien entendu mais échelonnés sur plusieurs années ces projets sont réalisables. Personnellement je m’inquiète toujours de l’impact sur certains bâtiments historiques. Il est bien connu que Salaberry-de-Valleyfield a sacrifié plusieurs de ces bâtiments au cour des années. Je m’inquiète surtout du quartier Buntin. Il est aussi important d’analyser l’impact qu’aurait la fermeture de la rue Nicholson sur la circulation puisqu’il y a une assez grande distance entre la rue Jacques-Cartier et la rue St-Thomas par exemple. Je crois aussi que la fermeture de la rue du Marché pourrait créer un effet psychologique négatif et enlever le goût au gens de venir au centre-ville (trop compliqué). Ce qui nuirait à l’économie de cette section de la ville. Si j’ai d’autres commentaires je vous les mentionnerai. Bon projet!