(Jean-Pierre Major) – Dans le dossier du remplacement des pompes servant à l’approvisionnement en eau potable pour la Municipalité de Sainte-Martine, INFOSuroit.com a fait le point le 13 juin avec le maire François Candau et le bureau du député de Huntingdon Stéphane Billette.
Rappelons la problématique : Deux des trois pompes servant à l’approvisionnement en eau potable doivent être mise à niveau rapidement. Elles ne fonctionnent plus depuis l’hiver dernier. L’autorisation doit venir de la Régie intermunicipale d’aqueduc de la Vallée de Châteaugauy (RIAVC) qui inclut les municipalités de Mercier, Saint-Isidore, Sainte-Martine et Saint-Urbain-Premier, refuse de donner son accord à ces travaux de près de 100 000 $. Cela prend la majorité des voix et Mercier fait obstruction pendant que Saint-Isidore s’abstient. Le résultat du vote est égal 6 voix de chaque côté.
Certains élus manquent ainsi à leur devoir et le temps pourrait compliquer les choses puisqu’une seule pompe, celle d’urgence, sert actuellement à l’approvisionnement en eau potable des citoyens de Sainte-Martine et aussi pour 80% de l’eau potable du plus gros employeur de la région la compagnie Bonduelle. Le problème avec la pompe d’urgence est son débit trop puissant, qui favorise les bris d’aqueduc et le fait que si cette pompe d’urgence brise, il n’y a plus de solution.
Devant l’impasse à la table de la Régie intermunicipale d’aqueduc de la Vallée de Châteauguay (RIAVC), le maire de la Municipalité de Sainte-Martine, François Candau n’a pas eu d’autres alternatives que de s’adresser au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du Territoire. M. Candau espère que Québec aidera à trouver un terrain d’entente. Gilles Bigras du bureau du député de Huntingdon, Stéphane Billette nous a confirmé le 13 juin que le député a discuté avec le ministre Laurent Lessard et les gens de son équipe sont sur le dossier. « C’est un problème qui est sérieux », a mentionné M. Bigras. Ce dernier, a aussi confirmé l’échange de correspondance et le suivi du dossier.
C’est certain que plus le temps avance, plus on espère que Saint-Isidore tranchera le résultat du vote afin qu’il y ait majorité à la Régie intermunicipale d’aqueduc. En ce moment, c’est de l’indécision et cela met à risque tous les citoyens de Sainte-Martine.
M. Candau nous a rappelé qu’historiquement il n’y a pas de problème à la RIAVC, « C’est la première fois que cela accroche ». Il y a quelques années, Mercier avait besoin d’un nouveau château d’eau au coût de 500 000 $ et le tout a été entériné. Là, il y a urgence pour Sainte-Martine et une analyse de la firme EXP, des experts-conseils en ingénierie, précise clairement que les pompes à eau potable doivent être mises à niveau; « Les pompes actuelles de 10 et 20 HP sont désuètes et ne sont plus de capacité suffisante. Ces pompes doivent être remplacées; la nécessité de recourir à la pompe incendie pour suffire à la demande journalière en est la preuve ».
M. Candau nous a vraiment signifié qu’il souhaite que les membres de la Régie intermunicipale d’aqueduc s’entendent et rapidement. Son intervention auprès de Québec est pour aider à dénouer l’impasse et trouver une solution de protection à l’utilisation efficace de l’eau potable.
Selon le journaliste Michel Thibault de l’agence QMI, le maire de Mercier, Jacques Lambert reproche encore à Sainte-Martine le refus de payer en 2008 pour des changements de tuyaux à la suite de l’élargissement de la route 138.
Le dossier de la contamination des lagunes de Mercier, un des pires désastres environnementaux au Canada est un exemple de l’obligation de travail concerté. Le problème était à Mercier et a rapidement dépassé les limites territoriales de cette ville. La gestion saine de l’eau potable doit demeurer une priorité. Les représentants municipaux à la table de la RIAVC doivent être capables de nuance. Les citoyens, peu importe leur ville, ne veulent pas de chicanes territoriales, ils veulent avoir la garantie qu’ils seront toujours alimentés en eau potable. La Régie intermunicipale d’aqueduc de la Vallée de Châteaugauy (RIAVC) a vu le jour pour mettre les forces en commun et s’épauler collectivement dans la gestion de l’eau potable. Tous les élus devraient s’en souvenir.
Je me questionne aujourd’hui sur le fait qu’il ne semble pas y avoir un processus en cas d’égalité à la suite du résultat d’un vote? Est-ce que le ministère des Affaires municipales pourrait intervenir rapidement? Le gouvernement provincial et le mot rapidement n’ont jamais fait bon ménage. C’est donc aux représentants qui siègent sur le conseil de la Régie intermunicipale d’aqueduc de répondre à cette question : quel est l’intérêt de ne rien faire et d’attendre que la pompe d’urgence brise aussi?
Les élus, peu importe le niveau de gouvernement (municipal, provincial ou fédéral), représentent les citoyens. Dans ce dossier, on assoirait autour d’une table des résidents des quatre municipalités de la Régie et je suis presque certain qu’eux trouveraient une solution.
On dirait qu’au Québec le « Gros bon sens » est en vacances depuis quelques semaines 🙁