Avec la rentrée des classes, voilà le retour de la période des initiations. Nous apercevrons sous peu dans nos rues et établissements des groupes de jeunes adultes en train d’initier les « nouveaux ». C’est un rituel à l’occasion de la rentrée, plusieurs associations étudiantes organisent ses activités.
Le principe est valable, tant que l’événement se déroulent dans la décence et le respect des personnes. Pour sa part, la Sûreté du Québec est consciente que ces activités se dérouleront prochainement et sans vouloir « casser le party », elle invite les étudiants et étudiantes à la plus grande prudence, autant dans leurs déplacements qu’au niveau de la consommation d’alcool.
Outre l’épandage de condiments et défis sous toutes ses formes, la consommation d’alcool est souvent bien présente. Des expériences troublantes peuvent aussi être vécues lorsque des concours de calage d’alcool sont organisés ou que le GHB (communément appelé drogue du viol) est ajouté aux verres. « Nous faisons annuellement face à quelques cas d’agressions sexuelles où la victime a soit consommé une trop grande quantité d’alcool ou que du GHB a été ajouté à son verre à son insu. Voilà pourquoi nous invitons les jeunes à la vigilance » d’indiquer le capitaine Jimmy Potvin, directeur de la Sûreté du Québec, détachement de la MRC Beauharnois-Salaberry.
Le calage d’alcool est une activité qui consiste à boire la plus grande quantité d’alcool possible le plus rapidement possible. Bien qu’il puisse être difficile de résister à la pression des amis et spectateurs, il faut éviter de se faire prendre au jeu car plusieurs conséquences peuvent survenir lorsqu’une personne consomme trop.
Surveiller vos verres ou désigner un surveillant !
Le GHB peut être utilisé dans les fêtes pour commettre une agression sexuelle puisqu’il se glisse très facilement dans un verre. « Le GHB ne se remarque pas, ni au goût, ni à la vue. Pensez donc à surveiller vos verres et surtout, à ne pas boire dans un verre que vous trouvez sur un bar sans savoir d’où il vient ! » a exprimé le capitaine Potvin.
Bien qu’il s’agisse d’une substance illicite, les policiers saisissent annuellement une certaine quantité du produit souvent recherché pour ses propriétés pseudo-aphrodisiaques et sédatives, c’est-à-dire qu’il porte au sommeil. De par ses priorités, son utilisation est également devenue criminelle d’où son surnom de « drogue du viol ». Il est à noter que les effets du GHB varient selon la dose consommée. Une faible dose provoque une relaxation musculaire et, si le GHB est mélangé avec de l’alcool, il peut entraîner une amnésie.
Initiations étudiants : Plaisir…et risques multiples !
Outre les risques précédemment identifiés, il subsiste également plusieurs risques inhérents aux déplacements à pied mais surtout en véhicule. En plus de désigner un conducteur avant le départ, voilà maintenant qu’il est peut-être préférable d’identifier un surveillant des verres et pourquoi pas un responsable du groupe.
En plus de ses messages préventifs et ses interventions préalables auprès de tenanciers d’établissements licenciés, la SQ sera très visible ce qui devrait permettre à la fois d’assurer la sécurité tout en agissant comme ressource au besoin.
Des barrages routiers seront également érigés à différents endroits stratégiques.
En conclusion, la Sûreté du Québec est consciente que les traditions se perpétuent dans le temps et qu’il faut que jeunesse se fasse. Elle demeure toutefois préoccupée par la sécurité de la jeunesse locale. Alors jeunes, parents, amis, personnel des établissements d’enseignement ou tenanciers de bars, soyez vigilants pour que chaque initié revienne à domicile en toute sécurité et en santé…