Le 27 avril prochain aura lieu lieu la manifestation nationale contre la réforme de l’assurance-emploi et Coton-46, une coalition de sept organisations syndicales du Suroît, y participera et souhaite qu’un grand nombre de personnes et d’organismes se mobiliseront.
Après l’article Le mouvement syndical, un actif pour le Suroît publié en mars dernier, la coalition intersyndicale Coton-46 revient cette fois avec Seule la mobilisation fait reculer les conservateurs :
La grande crise économique de 1929 a entraîné un taux de chômage de 30% des travailleurs et travailleuses du Canada qui ont été jetés à la rue sans aucune mesure de sécurité sociale. C’est dans ce contexte de grande souffrance que le mouvement syndical a organisé un vaste mouvement de grèves et de manifestations. À cette époque, la réponse du gouvernement conservateur de Bennet a été la répression et l’emprisonnement des leaders du mouvement syndical, puis la création des camps de travail qui ont vite donné naissance à la formation d’autant de syndicats. Plus la répression s’accentuait, plus la mobilisation gagnait en ampleur et culmina avec la grande marche des chômeurs sur Ottawa en 1935. C’est cette mobilisation populaire organisée et soutenue par le mouvement syndical qui força finalement le gouvernement à mettre en place pour la première fois une loi d’assurance-chômage.
Alors qu’au cours des dernières années, moins de 50 % des cotisants au régime d’assurance-emploi avait droit de recevoir des prestations, voilà qu’aujourd’hui le gouvernement conservateur de Stephen Harper veut procéder à un nouveau saccage du régime en obligeant les chômeurs à s’expatrier de leur région, à accepter un emploi qui n’a rien à voir avec leur spécialité de travail et à être payés jusqu’à 70 % de leur salaire antérieur sous peine de se voir refuser les prestations d’un régime d’assurance dont ils ont été les cotisants.
C’est encore aujourd’hui une vaste coalition initiée par le mouvement syndical (dont font partie l’Union des Municipalités du Québec (UMQ), l’Union des Producteurs Agricoles (UPA), l’Union des Artistes (UDA), les fédérations étudiantes, etc.) qui organise la contestation des nouvelles mesures mises de l’avant par le gouvernement Harper.
Dans le Suroît, c’est Coton-46, la coalition de sept organisations syndicales de notre région, qui organise la participation à la grande manifestation nationale qui se tiendra à Montréal le 27 avril prochain pour dire NON au saccage de l’assurance-emploi.
Le mouvement syndical n’est pas parfait, mais il est un outil essentiel à la défense des intérêts des travailleurs et travailleuses. Dans un contexte où les conservateurs et plusieurs ténors des grands médias dénigrent le mouvement syndical, veulent son affaiblissement et à terme sa disparition, il est crucial de se rappeler que le syndicalisme est d’abord et avant tout au service des moins nantis de la société. C’est le mouvement progressiste le plus important de notre société et l’affaiblir c’est donner libre cours aux appétits de la classe dirigeante et des grandes corporations. Sans mouvement syndical au Québec et au Canada, nous n’aurions pas de loi d’assurance-emploi et nous ne serions pas en mesure de lutter contre ceux qui veulent en réduire les avantages.
Avec les conservateurs, rien n’est jamais acquis ! Une chance que le mouvement syndical a été là par le passé et une chance qu’il est encore là aujourd’hui pour lutter contre l’injustice et, entre autres, défendre les intérêts de celles et ceux qui perdent momentanément leur emploi.
Daniel Mallette, président du Conseil régional FTQ du Suroît, membre de COTON-46