Grâce à un protocole d’entente signé officiellement le 29 mai 2012 par le Centre de santé et de services sociaux du Suroît, la Sûreté du Québec des trois MRC du grand Suroît, ainsi que le centre de crise et de prévention du suicide Le Tournant, les personnes vivant une situation de détresse importante dans la région peuvent maintenant compter sur des interventions encore mieux adaptées à leurs besoins.
Le 29 avril dernier après quelques mois d’utilisation, les intervenants ont souligné l’efficacité du partenariat. Sur la photo, on reconnait Benoit Geneau, directeur adjoint à la Direction réseau santé mentale au CSSS, en compagnie de l’ensemble de l’équipe d’intervenants.
Le protocole d’entente, relié à l’application de la Loi P-38 sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes précise concrètement, depuis septembre dernier, les rôles attendus de chaque intervenant lors d’une situation de crise psychosociale impliquant les policiers. Rappelons que ce protocole d’entente avait été signé en 2012. À ce sujet, vous pouvez lire ou relire INFOSuroit.com – 1ère en Montérégie – Partenariat santé, services sociaux et sécurité publique.
Ainsi, grâce à cette entente, lorsque les agents interviennent auprès d’une personne en crise dont l’état mental laisse présager un danger pour elle-même ou pour autrui, ils communiquent systématiquement avec un intervenant du centre de crise Le Tournant. Celui-ci procède alors à une évaluation sommaire et détermine l’intervention la plus appropriée pour la personne. La collaboration de chacun des partenaires, jumelée à l’application du protocole P-38, s’avère un succès en raison notamment du professionnalisme de l’ensemble des partenaires impliqués.
Un bilan concluant
Ainsi on évaluait au 12 janvier dernier, que sur 129 interventions réalisées par le personnel du centre de crise Le Tournant, 95 ont mené à des alternatives à l’urgence en application de cette loi. La coordonnatrice des ressources humaines à l’organisme Le Tournant, madame Manon Bergeron, s’est dite heureuse de contribuer à la réussite de ce projet :
« Le contact direct avec un intervenant permet à la personne de désamorcer la crise et de créer un filet de sécurité. La rapidité de l’évaluation est rassurante pour les proches et les partenaires, mais celle-ci permet surtout de s’assurer que l’intervention répond au besoin de la personne visée », conclut-elle.
De plus, des investissements de l’ordre d’environ 60 000 $ ont été reconduits par l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, afin d’assurer la pérennité du projet. Le directeur adjoint à la Direction réseau santé mentale au CSSS du Suroît, monsieur Benoit Geneau, s’en réjouit :
« Ce projet témoigne clairement de l’importance de travailler ensemble, avec les forces du milieu, pour favoriser une meilleure accessibilité aux soins et aux services pour les personnes qui traversent des moments plus difficiles ».
Rappelons que la loi P-38 permet, sous certaines conditions, de placer en garde involontaire des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes et pour autrui.
Ainsi, grâce au projet pilote lancé l’an dernier avec l’ensemble des partenaires, une intervention psychosociale immédiate est offerte aux personnes en situation de crise et ainsi le recours à cette loi peut être évité et demeure exceptionnel.
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