Indémodable solidarité !

Coton-46, une coalition de sept organisations syndicales du Suroît, présente son troisième billet de 2013 ayant pour titre : Indémodable solidarité qui traite de l’union syndicale qui demeure toujours un impératif pour la société.
Le texte est signé par Marc-Olivier Pagé, membre du conseil d’administration de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) :

Certains accusent les syndicats d’être nostalgiques d’une époque désormais révolue et de représenter un obstacle au changement. À mon avis, ternir l’image des syndicats prépare plutôt le terrain pour réduire leur pouvoir de négociation et disposer des travailleurs et travailleuses au gré des seuls intérêts du patronat. C’est aussi vrai quand l’employeur est l’État, comme c’est le cas pour l’ensemble des employées du réseau de la santé et des services sociaux.

Voyez ce qui se passe dans les pays européens dont les finances sont en déroute. Leur gouvernement sabre dans les salaires des fonctionnaires comme dans les programmes sociaux pour répondre aux exigences des puissances économiques. Il faut une grande force de cohésion pour résister. C’est pourquoi l’union syndicale est un impératif !

Dans un passé pas si lointain, les luttes syndicales ont permis des avancées dont toute la société québécoise a bénéficié. Pensons au salaire minimum, à l’assurance-emploi, au réseau des garderies. Les syndicats ont joué un rôle d’avant-garde sociale dans notre histoire récente et encore aujourd’hui, ils défendent des causes qui vont bien au-delà de leurs seuls intérêts et profitent à l’ensemble des citoyens.

La question des régimes de retraite en est un exemple. Les différentes organisations syndicales font front commun pour réclamer non seulement le maintien du régime à prestations déterminées auquel cotisent ses membres, le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), mais aussi un revenu décent à la retraite pour la large partie de la population qui ne bénéficie pas d’un tel régime. Elles ont accueilli favorablement les recommandations du rapport D’Amours qui visent à faire profiter davantage de travailleurs des régimes de retraite à prestations déterminées et à créer une assurance longévité financée à parts égales par les employeurs et les salariés. C’est une étape. Les porte-parole syndicaux se présenteront en commission parlementaire l’automne prochain pour promouvoir une vision progressiste de la retraite qui ne laisse tomber personne, pour presser le gouvernement d’agir de façon cohérente et responsable.

Outre les syndicats, peu de groupes dans la société ont les mandats et les ressources pour faire ces représentations en faveur des citoyens qui n’ont ni pouvoir ni argent pour faire valoir leurs intérêts. Les syndicats ont les moyens que leur confèrent le nombre et la solidarité de leurs membres. Et ils les utilisent pour contribuer à ce que notre société soit plus juste et plus égalitaire. Personne n’a démontré à ce jour que cette idée était « passée de mode » !

Marc-Olivier Pagé

Directeur au conseil d’administration de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et répondant politique APTS aux Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Suroît et du Haut-Saint-Laurent

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Vous pouvez lire ou relire les articles en lien avec la coalition intersyndicale Coton-46 publiés sur INFOSuroit.com :

• Seule la mobilisation fait reculer les conservateurs (10 avril 2013);
• Le mouvement syndical, un actif pour le Suroît (4 mars 2013).

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