Un peu partout au Québec dont au parc Salaberry à Valleyfield, LA NUIT DES SANS-ABRI a donné le ton et le coup d’envoi pour l’élimination de la pauvreté et la lutte contre l’exclusion sociale.
Malgré la mauvaise température, on a fraternisé, échangé et partagé des pensées, de la musique, de la soupe, un repas, des vêtements et beaucoup plus. Dans la Vallée-du-Haut-St-Laurent, LA NUIT DES SANS-ABRI se passe à Salaberry-de-Valleyfield et à Vaudreuil-Dorion.
Un peu partout sur la planète, la communauté internationale examine la situation de la pauvreté dans le monde en prévision de la grande journée de dimanche.
Dans cette optique, la Commission épiscopale pour la justice et la paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada a fait parvenir au média un message important dont je souhaite vous faire part des grandes lignes.
La Commission pour la Justice et la Paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada souhaite interpeller les citoyens et le gouvernement fédéral afin que ce dernier puisse suivre l’exemple de plusieurs gouvernements provinciaux et élaborer une stratégie anti-pauvreté pancanadienne.
Au Canada, plus de 3 millions de personnes vivent dans la pauvreté. La plupart d’entre elles sont des enfants. Des parents n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec des emplois à temps partiel et mal rémunérés.
Un bon emploi stable reste un rêve aussi frustrant qu’éloigné pour un trop grand nombre d’adultes de notre pays. Il n’est pas vrai que personne ne prête attention à cette situation. Bien des voix s’élèvent pour clamer qu’on ne peut laisser les choses en l’état.
Mais c’est le pas suivant que, trop souvent, nous négligeons de faire : convenir sérieusement d’agir ensemble pour combler le fossé entre ceux et celles qui sont bien servis par la gestion actuelle de l’économie, et les autres qui sont écrasés par elle.
À certains moments lumineux de notre histoire, nous avons appuyé des initiatives publiques qui ont vraiment réussi à desserrer l’emprise de la pauvreté sur de vastes segments de la population : ainsi, par exemple, la Loi sur la sécurité de la vieillesse, le Régime de pensions du Canada et un système de soins de santé bénéficiant d’un soutien public.
Mais à d’autres moments, nous semblons fatigués de combler le fossé entre riches et pauvres. Nous nous prenons à penser que le problème nous dépasse. Nous abandonnons notre avenir aux caprices de marchés libres ou non réglementés, qui favorisent le pouvoir ou l’argent et qui carburent à la cupidité et à l’égoïsme. Nous repoussons les formes de lutte collective qui veulent amener l’économie à nous traiter plus également. Nous devenons trop inquiets pour partager, trop prudents pour rêver.
Aujourd’hui, la plus grande partie de la nouvelle richesse va à des personnes qui ont déjà plus que ce qu’il leur faut. L’inégalité augmente au Canada. Le fossé croissant entre riches et pauvres menace le pouvoir économique et politique de notre classe moyenne et de la démocratie participative à laquelle nous sommes attachés. Mais ce n’est pas le moment de désespérer. Des millions de personnes au Canada et à travers le monde travaillent avec acharnement à rendre aux exclus l’espoir et l’accès à davantage de ressources.
De nombreux groupes, tel Abolissons la pauvreté, travaillent pour une stratégie nationale visant à réduire la pauvreté et à accroître l’égalité économique. En ce moment l’exemple de LA NUIT DES SANS-ABRI est un bon exemple. Comme ce dessin d’un jeune élève de l’école Edgar-Hébert, il faut enlever nos lunettes roses et faire encore un petit effort tous ensembles. Pour leur part, les gouvernements doivent s’assurer d’un meilleur partage de la richesse.