Daniel Grenier (Journal Saint-François – 24 février 2010)
Le port de Valleyfield s’est bien tiré d’affaires en 2009 malgré le contexte économique difficile en accueillant 92 navires pour une hausse de 9,5 % comparativement à l’année 2008.
Il s’agit également d’une augmentation de 14,2 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 39,8 % pour l’ensemble de la dernière décennie.
Néanmoins, ce n’est pas un record. Le nombre le plus élevé de bateaux qui a accosté au port campivallensien est de 99 et cette marque avait été établie en 2006.
Outre des cargos provenant du Canada et des États-Unis, d’autres étaient en provenance de la Russie, du Brésil, de l’Indonésie et de la Côte d’Ivoire.
Les navires ont transbordé un total de 420 740 tonnes métriques de marchandises de toutes sortes. La progression est notoire avec plus de 31,8 % par comparaison à 2008 (319 166 tonnes métriques). Elle est supérieure de 6,4 % et de 20,8 % sur les moyennes des cinq et 10 dernières années.
De plus, le tonnage non-maritime (trains et camions) s’avère en forte progression de 89 %. Dans l’ensemble, le tonnage transbordé au port de Valleyfield, tous modes de transports confondus, s’établit à 502 608 tonnes métriques.
«Depuis le temps que l’on en parlait, nous avons finalement atteint les 500 000 tonnes métriques grâce aux différents modes de transports utilisés», souligne Jocelyn Demers, président de la Société du port de Valleyfield.
Ce bilan est d’autant plus méritoire si on le compare avec celui de la Voie maritime du Saint-Laurent qui a enregistré une importante baisse de 25 % du volume total de marchandises transportées (30,5 millions de tonnes) par rapport à 2008. Il appert que ce résultat peu reluisant ne s’était pas vu depuis le début des années 60.
Plan de cinq ans
Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe, a fait savoir que les objectifs contenus dans le plan de développement de cinq ans sont déjà presque tous remplis.
«Malgré une situation économique difficile pour la Voie maritime du Saint-Laurent, c’est une performance exceptionnelle que le port de Valleyfield a connue. C’est le plus grand des petits ports. On s’est doté d’infrastructures essentielles avec un centre administratif et un nouvel entrepôt. D’ailleurs, les régions voisines ont identifié le Port pour leur croissance», a fait remarquer le premier magistrat.
L’année dernière, le Port s’est engagé dans une démarche environnementale, obtenant le certificat officiel de l’Alliance Verte à la suite d’une évaluation positive de sa performance en ce domaine. Cette certification est liée aux enjeux environnementaux prioritaires, tels que les espèces aquatiques, les émissions atmosphériques, les gaz à effet de serre, les résidus de cargaison, les eaux huileuses et autres.
En plus de l’achalandage marqué, le port de Valleyfield a été au centre d’investissements majeurs en 2009. Un nouveau centre administratif a été érigé au montant de 3,4 millions $, de même qu’un nouvel entrepôt d’une superficie de 50 000 pieds carrés, construit au coût de 4,5 millions $.
D’autre part, deux des huit quais ont été réparés pour la somme de 1 275 000 $. En plus des travaux effectués par la société portuaire, les entreprises localisées sur le site ont procédé à des investissements s’élevant à plus de 8 millions $.
Parmi les entreprises présentes sur les terrains du port, on remarque Cogeco, Ecofab Maintenance, Igloo Building Supplies, Entreprises Philippe Raymond, Services maritimes Valport, McAsphalt Industries, Nunavut Eastern Arctic Shipping (NEAS), Metacor International, Sifto Canada, Trimac Transportation et Valleytank.
«À plus long terme, nous avons d’autres beaux projets sur la table qui, nous l’espérons, se concrétiseront sous peu», révèle Jocelyn Demers.
Éventuellement, d’autres terrains pourraient être acquis pour permettre une expansion majeure. Avec la venue de l’autoroute 30, le port de Valleyfield deviendra une plaque tournante pour le transport et il n’est pas impossible que des quais additionnels puissent s’ajouter.