INFOSuroit.com vous en a parlé le 1er septembre dernier et quelques fois depuis ce temps. Ce matin le gaz de schiste refait surface. Non pas directement Gastem, son puits ou son permis d’exploration de « Dundee-Soulanges », non pas Huntingdon qui est identifié comme dix autres sites pour traiter éventuellement les eaux usées lors de l’opération de fracturation, mais le fleuve Saint-Laurent. Vous avez bien lu, le fleuve.
On apprend aujourd’hui que des permis d’exploration pour le sous-sol du fleuve Saint-Laurent de l’Île d’Orléans à Salaberry-de-Valleyfield pourraient être attribués. Le lit du fleuve pourrait être ouvert à la prospection !
Je trouve encore plus inconcevable que le gouvernement de Jean Charest n’accepte pas un moratoire pour mieux encadré cette nouvelle industrie. Assez d’improvisation, c’est assez !
Quelques états américains ont obtenu des moratoires parce qu’il est apparu évident que les pétrolières ont commis des erreurs. Si on veut de cette industrie, il faudra que tous y participent et qu’on encadre AVANT toutes les étapes de l’exploration et de l’exploitation éventuelle. Simplement sur papier, cela n’a pas de bon sens ! Les « claims » ou permis d’exploration attribuée pour des villes et municipalités peuplées, des zones agricoles et maintenant le fleuve Saint-Laurent de l’Île d’Orléans à Salaberry-de-Valleyfield!
Je vous invite à lire attentivement l’article de Michel Corbeil journaliste au quotidien Le Soleil de la région de Québec. Il y a eu plusieurs articles durant le dernier mois. Je suis tanné de l’improvisation dans ce dossier.
Des questions il y en a plein et il y en a trop, pour ne pas avoir de moratoire :
Les assurances personnelles en cas de contamination de l’eau pendant un certain temps ne couvrent pas, qui couvrira? (Lire Marc Beaulé « Gaz de schiste : Zéro assurance contre l’eau polluée » et « Gaz de schiste : Guy La Liberté s’inquiète pour l’eau du Québec« .
Pourquoi Huntingdon dans le Haut-Saint-Laurent et dix autres sites dont Lévis et Montmagny ont-ils été identifiés pour traiter les eaux par la direction générale des infrastructures du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) ? Est-ce que les municipalités peuvent refuser ? Si oui, quels sont les alternatives ? (Lire « Gaz de schiste : Lévis et Montmagny en lice pour nettoyer les eaux usées« ).
Les services de sécurité incendie des municipalités ont elles les ressources nécessaires si un problème survenait à un puits?
Si on veut cette industrie, il faudrait la mettre sur pied convenablement avec la participation active de tous les milieux, incluant le municipal et le citoyen.
Si vous souhaitez avoir plus d’éclairage je vous invite à lire sur Gaia Presse L’exploitation des gaz de schiste – Quelques enjeux économiques de monsieur Harvey Mead, ancien commissaire au Développement durable du Québec.
Je pourrais continuellement comme ça longtemps et je ne milite pas au sein d’un organisme environnemental, mais j’en ai ras le bol. Monsieur Charest, vous vouliez les deux mains sur le volant, mais est-ce que vous savez vraiment où vous conduisez le Québec ? Peut-être qu’un arrêt dans une halte-routière, afin de regarder vraiment où l’on s’en va fera du bien à tous !
«La révolution des gaz de schiste», un livre de Normand Mousseau, professeur de physique, sera en librairie cette semaine. Ce qui devrait éclairer les faits et faciliter nos réflexions et nos choix. (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2010/11/09/131367.shtml) Vous pouvez aussi vous joindre à la page Facebook. (http://www.facebook.com/moratoiregazdeschiste) et signer (et faire circuler) la pétition «Pour un moratoire sur le gaz de schiste» déposée à l’Assemblée nationale par Amir Khadir. (https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-909/index.html).
À Elisabeth Gagné : il ne s’agit pas de bloquer le développement économique, mais d’opter pour un développement durable, qui tienne compte des impacts des activités humaines sur nos communautés et notre environnement.
Bonne lecture à toutes et tous !
Je suis d’accord pour assurer la sécurité dans la bonne mise en marche de cette industrie sur le gaz de schiste, mais comment connaître les inconvénients et les obstacles si on ne fait pas un minimum de prospection. Le moratoire complet ne fait que retarder le début des recherches et à mon sens ne peut prévoir les obstacles réels à rencontrer. Quels sont les obstacles réels aujourd’hui et non pas il y a 8,7 ou même 4 ans. Etudier,oui; faire rapport, oui; mais toujours bloquer, non. Autrement la région n’aurait jamais progressé, je me souviens des travaux, encore moins sécuritaires, de mon enfance et de ma jeunesse qui nous ont aidés à vivre.