(Marie-Ève Rochefort) – Que diriez-vous d’effectuer un retour en arrière de 450 millions d’années afin de découvrir ce qui peuplait la région de l’époque ? C’est ce que vous propose la nouvelle exposition temporaire du Musée québécois d’archéologie de la Pointe-du-Buisson : Le Québec, une mer de fossiles. Vous y découvrirez des espèces de toutes sortes, dont certaines ont une ressemblance marquante avec des insectes qui dorment dans votre sous-sol, en beaucoup plus gros. En bref, le musée vous offre l’opportunité jusqu’en décembre 2015 de faire un voyage dans le monde de la paléontologie.
Plus vieux que les dinosaures
La nouvelle exposition du Musée québécois d’archéologie de la Pointe-du-Buisson, qui en est fait une collection du Musée de paléontologie et de l’évolution, permet une véritable immersion dans le monde des fossiles et permettra aux visiteurs d’en comprendre le processus.
« On vient découvrir ce qui est arrivé un peu avant les dinosaures. On vient démystifier une période de foisonnement d’espèces de toutes sortes, moins spectaculaires parce que moins grosses en volume comparativement aux bêtes du jurassique, mais tellement spectaculaires parce qu’elles étaient adaptées à un environnement qui n’était pas nécessairement facile pour eux », a commenté Caroline Nantel, directrice générale du musée, en entrevue avec INFOSuroit.com.
Plus précisément, l’exposition Le Québec, une mer de fossiles se décline en deux parties bien distinctes.
« La première partie sert à mieux comprendre ce qu’on va retrouver de l’autre côté. On parle de l’évolution du climat et de la géologie. On y présente aussi les formations géologiques. De l’autre côté du mur, on trouve le processus de fossilisation. On va aussi retrouver le grand calendrier des âges géologiques : depuis la création du monde jusqu’à l’apparition de l’homme, qu’est-ce qui s’est passé dans l’univers pour qu’on arrive jusque-là ? » poursuit-elle.
C’est d’ailleurs dans cette seconde partie que vous pourrez admirer le plus grand trilobite du monde. Trouvé sur les bords de la Baie d’Hudson au Manitoba en 1999, il mesure 72 centimètres ! La nouvelle exposition temporaire de la Pointe-du-Buisson se distingue aussi par le fait que les visiteurs sont invités à toucher les fossiles exposés. D’ailleurs, vous serez invités à découvrir une plaque sur laquelle on retrouve une tribu de trilobites qui se mobilisent pour muer.
« Les trilobites, un peu comme les homards, changent de carapaces en grandissant. On a trouvé une plaquette où on peut voir ce processus. C’est comme s’ils muaient dans une période bien précise et qu’ils se rassemblaient pour muer. On peut toucher la plaque et explorer avec ses doigts. C’est vraiment fascinant », ajoute madame Nantel.
Enfin, vous serez aussi surpris au niveau géologique. À titre d’exemple, vous apprendrez qu’à cette époque, le climat du Québec était tropical ! Bien loin de nos hivers d’aujourd’hui.
Un spécimen unique à Melocheville !
Le Musée québécois d’archéologie de la Pointe-du-Buisson peut se targuer d’exposer un spécimen unique! C’est que le Mictomérus Melochevillensis a été trouvé dans une carrière du territoire. « Jusqu’à maintenant, dans la grande société des paléontologues, c’est un spécimen unique que l’on a retrouvé uniquement ici », a fièrement conclu la directrice générale. On peut apercevoir ce dernier dans le hall d’entrée du musée.
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