Les investissements majeurs de plus de 118 M$ annoncés à la CEZinc de Salaberry-de-Valleyfield et la fermeture éminente de l’usine locale d’AkzoNobel avec la perte de 47 emplois ont retenu l’attention de l’administration municipale et des élus de la région au cours des dernières heures.
Il va de soi que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield accueille positivement la nouvelle d’un investissement majeur de 118 300 000 $ de la part de l’entreprise CEZinc visant à moderniser ses installations de traitement de zinc dans le parc industriel et portuaire Perron. Rappelons que la ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Dominique Anglade, a profité de sa présence au Forum économique de Davos en Suisse pour procéder à l’annonce de cet investissement qui sera effectué en échange d’un rabais d’électricité octroyé par le gouvernement du Québec.
Ces investissements majeurs réjouissent le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux :
« Cette nouvelle majeure va ravir les 370 travailleurs de l’entreprise, mais également l’ensemble des Campivallensiens. Pour ma part, je constate surtout qu’elle renforce le poids, déjà important, de l’industrie chimique dans notre tissu économique. Il faut savoir qu’à lui seul, le secteur de l’industrie chimique représente treize entreprises, près de 1 800 employés et 600 emplois indirects sur le territoire. Les retombées économiques en salaires, quant à elles, avoisinent les 180 M$ ».
Le maire mentionne également avoir une pensée particulière pour les 47 employés d’AkzoNobel dont l’usine campivallensienne fermera ses portes le 31 mars.
« Ces hommes et ces femmes vont perdre un emploi, mais les perspectives d’embauche demeurent excellentes dans cette sphère d’activité. Cette main-d’œuvre spécialisée envers les besoins spécifiques de l’industrie chimique, ici, sera convoitée pour répondre à la demande des autres entreprises du secteur, en recrutement permanent ».
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield, par l’entremise de son directeur du développement économique Yvon D’Aoust, est d’ailleurs déjà en discussion avec Emploi-Québec pour mettre en place un comité d’aide au reclassement des travailleurs. M. D’Aoust lance par le fait même un appel aux investisseurs de l’industrie chimique :
« Le site d’AkzoNobel représente un immense potentiel. Les bâtiments, les équipements spécifiques ou encore le terrain disponible pour de l’agrandissement seront assurément une bonne affaire. »
À ce sujet, précisons que Guy Leclair, député de Beauharnois à l’Assemblée nationale a avoué aussi aujourd’hui être étonné que les dirigeants d’AkzoNobel déménagent leurs opérations alors que se développe une synergie favorable au développement économique dans la région.
« C’est évident que cette fermeture est surprenante. Il n’y avait pas de signal de détresse envoyé par la direction de cette usine. Les opérations semblaient aller rondement, les profits étaient là. L’usine est située dans le quartier industriel… L’endroit même où l’on retrouve le seul port de juridiction municipale au Québec et où se situe un terminal intermodal. L’endroit est idéal. Ce genre de situation permet généralement à une entreprise de réduire ses dépenses de transports ainsi que le coût de ses intrants. Les propriétaires de l’usine ont visiblement perdu cet élément de vue, alors même que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield demeure un candidat pour un possible pôle logistique. Je crois malgré tout que notre région a tout pour attirer et maintenir les entreprises », a conclu Guy Leclair dans un communiqué émis plus tôt le 25 janvier.
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