(Anne Minh-Thu Quach) – La gestion de l’offre est encore une fois sous une épée de Damoclès. Trump est sur un champ de bataille et il est prêt à tout pour gagner. Les Canadiens commencent à se diviser sur la question et nous nous demandons bien quel clan va choisir Trudeau. Le NPD craint que ces ententes menées dans le secret dévoilent des brèches supplémentaires dans la gestion de l’offre. Car effectivement, il y a déjà des brèches qui ont été concédées lors de la négociation du Partenariat Trans Pacifique (PTP)…
Cet été, j’ai rencontré plusieurs agriculteurs, dont des agriculteurs de la relève. J’ai notamment rencontré Eric et Jennifer Simpson, un couple de mon âge qui détient une ferme laitière à Rockburn. Ils disent que, au cours des dernières années, ils ont perdu 15 % de leur chiffre d’affaires à cause des brèches dans les ententes commerciales que le Canada a signées avec d’autres pays. Le PTP pourrait leur en faire perdre encore davantage à cause des concessions qui sont en train d’être négociées et qui seront bientôt signées en vertu de ce projet de loi. Le NPD veut maintenir une gestion de l’offre dans son intégralité.
Ces concessions dans le PTP et peut-être dans l’ALENA fragilisent la relève en agriculture. Démarrer une entreprise implique toujours une phase de développement donc de précarité. Peut-on laisser aux régions et aux familles qui les composent un secteur d’activité stable qui n’est pas soumis aux règles des lois de l’offre et la demande? Cette stabilité en région permet que les écoles, les commerces de proximité, les groupes communautaires et culturels aient aussi une vitalité et une durabilité. De bons emplois sont liés à l’agriculture : installation de robot de traite dans les étables, agronome, meunerie, vendeur de machinerie agricole, etc. Au Canada, un emploi sur huit est en agriculture et en agroalimentaire. En Montérégie Ouest, c’est un secteur important de notre économie regroupant plusieurs milliers d’emplois et apportant plus de 300 millions de dollars au PIB. Trudeau mettra-t-il la hache dans nos régions ?
Les libéraux ne cessent de se dire progressistes en matière de commerce, mais tout ce qu’ils ont fait, c’est tenter d’apposer une étiquette « progressiste » à l’ancien programme commercial conservateur. Moi-même et le NPD estimons que cela est totalement inacceptable.
La version libérale du PTP risque d’occasionner plus de 58 000 pertes d’emplois notamment dans l’industrie de l’automobile et dans les industries sous la gestion de l’offre. Cet accord menacera également la capacité du gouvernement de légiférer pour protéger notre culture et notre environnement.
Le NPD ne s’oppose pas au commerce. Il désire seulement des accords commerciaux avantageux pour les Canadiens et qui s’attaquent aux inégalités extrêmes ainsi qu’aux changements climatiques. Le NPD et moi-même allons toujours défendre les emplois des Canadiens, la gestion de l’offre, les secteurs de l’automobile et le droit à la vie privée.
J’ai reçu plus de 400 courriels de citoyens de la région me demandant de soutenir la gestion de l’offre. Si vous êtes d’accord avec nous qu’Ottawa doit soutenir nos producteurs locaux, je vous invite à signer la pétition : anneminhthuquach.npd.ca/soutien-a-nos-producteurs-locaux.
Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes
T : 450 371-0644
C : [email protected]
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