Mensuellement, la députée Anne Minh-Thu Quach signe régulièrement sur INFOSuroit.com des billets sur la politique fédérale. La députée de la grande circonscription de Salaberry-Suroît présente sa nouvelle chronique qui a pour titre Pour l’avenir, je veux mieux consommer.
Tout l’été, mon équipe et moi avons publié sur Facebook des défis verts. Nous avons été très enthousiasmés de la réponse des gens. Trucs, questionnement, engouement étaient les commentaires que nous recevions. Il est évident que beaucoup d’entre nous souhaitent vivre d’une façon plus écologique.
Cette semaine, Olivier Arbour-Masse de Radio-Canada a publié une vidéo de son expérience pour diminuer son empreinte environnementale. Il a fait cette action à la suite d’un questionnaire en ligne qui nous permet de voir la superficie terrestre nécessaire à la production des produits que nous consommons et la superficie pour se débarrasser des déchets produits. Le tout, en fonction de nos habitudes bien personnelles… Cela m’a fait me questionner : jusqu’où sommes-nous prêts pour réellement laisser une planète viable à nos enfants et arrière petits-enfants? Le message qu’il prônait était bien sûr celui de récupérer, faire du compost, mais surtout de faire décroitre ses achats, ses besoins matériels et sa consommation de viande. Selon plusieurs, réduire les objets que nous utilisons dans notre quotidien, réduira aussi notre besoin d’en obtenir plus, donc réduira au fil du temps notre consommation. Cette consommation nous mène à produire beaucoup trop d’objets qui se retrouvent au dépotoir.
D’autre part, certains croient qu’il n’est pas envisageable de transformer radicalement nos habitudes de consommation pour passer à une décroissance et que la solution est davantage l’économie circulaire. Cette dernière vise à recycler ou réutiliser plutôt que jeter, à favoriser l’usage plutôt que l’achat, le partage plutôt que la possession, la consommation de produits locaux plutôt qu’importés de l’autre bout du monde. Cela nous porte à changer nos habitudes radicalement : emprunter l’échelle dont j’ai besoin une fois par année quand je pose mes lumières de noël, faire faire ma pelouse par un entrepreneur au lieu d’acheter une tondeuse et toujours faire réparer mes vêtements ou les réutiliser au lieu de les changer selon les modes. Cela s’applique bien sûr autant pour les industries que pour les citoyens. Réparer la machinerie au lieu de la changer, la faire recycler au lieu de la jeter ou simplement la louer !
J’ai confiance que nous pourrons être plus efficaces dans notre production et plus responsables dans notre consommation tout en permettant à tout le monde d’avoir un bon emploi. Il faut simplement penser différemment et surtout avec une vision collaborative. Arnaud Leroy de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie de France affirme que « Le recyclage nécessite quatre fois plus d’emplois que l’enfouissement, car il faut encore une présence humaine très forte. De plus, ce sont des emplois non délocalisables»3
Je crois que peu importe comment nous nommons cela, il ne faut pas avoir peur de changer nos modèles et nos habitudes. L’on voit déjà des exemples de collaboration même chez nous.À ce sujet vous pouvez lire un article d’INFOSuroit.com concernant JPB Énergies qui produira de la vapeur pour la transformer en énergie, mais fournira aussi cette vapeur à l’usine CEZinc. Il n’y aura donc pas de perte et tout le monde y gagne ! Si l’industrie le fait, pouvons-nous le faire ?
Le gouvernement fédéral un rôle de leadership à jouer et doit user de volonté politique pour développer une économie basée sur les principes de l’économie circulaire et pour développer une industrie des énergies renouvelables qui facilitera la vie des gens. Cela est réalisable! En 17 août 2015, la France a adopté une législation qui a défini l’obsolescence programmée comme un délit (voir : Loi numéro 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte). À cette date, l’obsolescence programmée est devenue une infraction punie par la loi : 300 000 euros d’amende et deux ans de prison. Plus encore, l’Ordonnance numéro 2016-301 du 14 mars 2016 relative à la partie législative du code de la consommation définit le délit d’obsolescence programmée comme « le recours à des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie pour en augmenter le taux de remplacement. »
En tant que citoyens, vous avez le droit d’exiger de nos élus du respect envers les limites de la planète et de demander des balises afin que tous répondent à une responsabilité collective de laisser une planète saine aux générations futures. Vous souhaiteriez en discuter davantage avec moi ? Je vous invite à deux cornets rencontre sous le thème de l’environnement ! Le 30 août de 18 h à 20 h à la Lèche Crème au 117 rue Victoria à Salaberry-de-Valleyfield ou encore le 7 septembre de 18 h à 20 h, à la Crèmerie St-Antoine-Abbé au 3624 route 201 à Ormstown ! On vous paie votre cornet si vous réservez votre place au 450 371-0644 ou à [email protected] ! Les enfants sont les bienvenus !
Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes
T : 450 371-0644
C : [email protected]
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Vous pouvez lire ou relire les billets précédents d’Anne Quach :
- Transition énergétique – La révolution du siècle
- Je suis fière de mon épicerie locale
- Ayez l’assurance que vous perdrez tout !
- Les oléoducs de la discorde, nouveau billet d’Anne Quach
- Un budget à saveur féministe ou électoraliste ?
- Pour un budget à vision sociale
- Enjeux environnementaux : 2018 doit être verte
- Début de la fin de la saga du Kathryn Spirit
- L’accès au logement, un droit
- La jeunesse en action
- Rentrée en force à Ottawa
- Ouvrons nos frontières, nos foyers et nos coeurs
- Prendre soin des personnes de la petite enfance à la retraite
- Femmes en politique : pour une réelle représentation