(Jonathan Archambault) – On dirait bien que la carrière de Nicole Barry prend tout un envol avec une commande de 60 de ses œuvres pour une commission scolaire de la Montérégie.
Retraitée depuis 10 ans, Nicole Barry conçoit et réalise intensément depuis 2003, des vitraux au gré de ses inspirations. Dernièrement, la résidente de Léry a vu sa carrière artistique prendre un tournant inespéré. « J’ai l’impression que ça vient de décoller », mentionne-t-elle avec optimisme.
Une importante commission scolaire en Montérégie vient, en effet, de lui passer une commande inouïe de 60 œuvres afin de remettre le tout à des retraités en enseignement. C’est en consultant le site Internet de l’entreprise de son conjoint de vie, l’école de Voile Évasion, que ce nouveau client a fait la découverte de l’artiste.
Le talent de Nicole Barry a fait le reste et un contrat a été octroyé.
-Un rêve devenu réalité-
Ce nouveau départ constitue, en quelque sorte, l’aboutissement d’un rêve qui s’est « doucement pointé » dans sa vie. Durant ses années d’études collégiales, Nicole Barry a vaguement aspiré à devenir artiste, mais l’impossibilité d’y gagner sa vie a fait en sorte que son cheminement professionnel a bifurqué vers le domaine bancaire où elle est devenue directrice. « Mais j’ai adoré l’expérience », déclare la diplômée en dessin du Cégep du Vieux-Montréal. Cependant, tout au long de ses années sur le marché du travail, sa flamme créatrice ne s’est jamais éteinte. « J’ai toujours apprécié les belles choses », évoque-t-elle en faisant allusion aux nombreuses expositions qu’elle a visitées.
-Une de ses créations sera transposée en aquarelle-
Puis, un puissant déclic s’est produit lorsqu’elle a aperçu, lors d’une visite, une reproduction d’un des dessins de Louis Comfort Tiffany, un artisan américain célèbre pour ses œuvres en verre teinté, par un artiste-peintre. « Wow! C’était génial! Tiffany, c’est le Maître » s’exclame celle qui signe ses œuvres sous le pseudonyme Nico. D’ailleurs, un projet similaire en ce qui la concerne est en cours de réalisation puisqu’elle travaille en concert avec une jeune artiste de la région qui transposera une de ses créations sur une toile d’aquarelle.
L’important contrat que la Léryveraine vient de décrocher fera pratiquement doubler le nombre d’œuvres à son actif, elle qui en comptait déjà 70. Une vingtaine de celles-ci sont exposées en permanence à son atelier, situé au 918 Chemin du Lac à Ville de Léry.
Les personnes intéressées à visiter l’exposition de vitraux peuvent prendre-rendez-vous en composant le 450-692-6982.
-Expositions à venir à Châteauguay-
Quelques-unes de ses créations seront également en vedette en septembre prochain au Centre d’hébergement Champlain de Châteauguay.
Les vitraux de Nico se retrouveront également pour une période de six semaines, du début décembre à la mi-janvier, au Centre culturel Vanier de Châteauguay lors de l’exposition collective de l’Association des arts visuels de Châteauguay. Pour l’occasion, plus de 70 membres présenteront leurs œuvres.
-Les courbes féminine; source puissante d’inspiration-
Son impressionnante collection de vitraux illustre une panoplie de thèmes dont certains récurrents comme notamment celui de la séduction et de la sexualité. Ses œuvres se distinguent notamment par le fait qu’elles mettent en scène uniquement des personnages féminins. « J’aime beaucoup le corps de la femme. Ses courbes sont fort inspirantes » explique celle qui crée ses propres dessins sans recourir aux catalogues de patrons. « C’est principalement des garçons qui les achètent pour les donner à leur blonde. Peut-être le font-ils pour leur donner certaines idées », ajoute-t-elle d’une voix taquine.
L’artiste a ri de bon cœur lorsque l’auteur de ces lignes lui a demandé si l’absence de l’homme dans ses créations sur ce thème s’expliquait par le fait que le corps de celui-ci provoquait, en elle, si peu d’inspiration. « Non, pas du tout. C’est dans mes plans futurs. Attendez que je m’y mette, ça va être magnifique », a-t-elle répondu du tac au tac.
Nul ne doute que ça soit effectivement le cas lorsqu’on parcourt l’ensemble de ses vitraux.