L’Assurance-emploi doit servir à protéger les travailleurs

(Jean-Pierre Major) – Le Comité chômage du Suroît, la coalition intersyndicale Coton 46 et les Sans-Chemise s’impliquent dans la campagne électorale et réclament des améliorations au programme d’assurance-emploi.

Ils ont tenu aujourd’hui (mardi) deux points de presse dans la région du Suroît.

Étaient présents au point de presse en après-midi; France Grégoire présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec, secteur Montérégie, Daniel Mallette président du Conseil régional de la FTQ du Suroît, France Turcotte du Comité Chômage du Suroît (CCS), Pierre Lagrenade de Coton 46, Claudine Desforges vice-présidente du Conseil central CSN de la Montérégie, Thérèse Fortier (CCS), John Jourdain président du syndicat des employés de soutien du Collège de Valleyfield SCFP-FTQ et Denis Dumouchel président du syndicat de Diageo.

L’objectif des Sans-Chemise est de ramener l’assurance-emploi à sa fonction première soit de protéger les travailleurs.

Autant dans Vaudreuil-Soulanges que Beauharnois-Salaberry, la coalition a remis un questionnaire aux candidats aux élections fédérales. Dans le document il y a quatre éléments qui pourraient permettre l’atteinte de l’objectif.

À ce jour, seules les candidates bloquistes Claude DeBellefeuille et Meili Faille ont répondu. Voici le questionnaire :

1. Le dossier de l’assurance-emploi se retrouve-t-il dans la plateforme électorale de votre parti ?
2. Compte tenu que de 1996 à 2009, les excédants des cotisations perçues au chapitre de l’assurance-emploi ont totalisé 57 milliards de $ que le gouvernement a utilisé à d’autres fins que celles des cotisants qui ont perdu leur emploi. Votre parti est-il oui ou non d’accord avec une caisse d’assurance-emploi autonome qui ne sert qu’aux personnes qui sont victimes d’une perte d’emploi ?
3. Un chômeur cotisant sur deux n’a pas accès à l’assurance-emploi. Nous proposons 3 modifications avec lesquelles nous vous demandons si votre parti est d’accord ou alors quelle autre proposition fait-il ?
   a)    Un critère d’admissibilité de 360 heures de travail
   b)    Un calcul de prestation basé sur les 12 meilleures semaines de la dernière année, avec un taux de 60%
   c)    Une augmentation de 5 semaines à la période de prestations
4. Avez-vous d’autres commentaires à formuler dans ce dossier ?

Après, le point de presse à Salaberry-de-Valleyfield, les membres de la coalition intersyndicale Coton 46 et du Comité Chômage du Suroît ont décidé d’aller porter, à l’improviste,  une copie de ce questionnaire au candidat conservateur dans Beauharnois-Salaberry David Couturier.

Monsieur Couturier n’était pas à son bureau de campagne de la rue Alexandre. C’est M.Vézina de son équipe qui a reçu les représentants régionaux des Sans-Chemise. Il a pris le temps de regarder le tout et d’écouter Pierre Lagrenade le porte-parole de la coalition. M. Vézina doit remettre le questionnaire à David Couturier.

Pour les membres de Coton 46 et du Comité Chômage du Suroît « La solution aux problèmes du régime d’assurance-emploi est politique : le législateur doit rétablir un programme qui protège sa population des conséquences économiques du chômage. »
Thérèse Fortier a précisé aussi que ceux qui réussissent à se qualifier pour du chômage, ne sont pas « gras durs » comme certains le prétendent. Il faut savoir qu’ils reçoivent un maximum de 55% de leur salaire.

D’autre part depuis 2009, ce sont majoritairement les hommes de 45 à 64 ans qui sont bénéficiaires de l’assurance-emploi.

En conclusion Daniel Mallette se dit quand même optimiste et rappelle l’importance d’aller voter le 2 mai.