Les gobies polluent maintenant le fleuve Saint-Laurent, le lac Saint-François et plusieurs de nos plans d’eau. Cette espèce extrêmement néfaste se reproduit très rapidement. Les gobies se nourrissent de moules zébrées et des œufs des autres espèces de poissons. Les dorés et les perchaudes adorent les gobies à taches noires. Par ricochet, le taux de toxicité de ces poissons est sous surveillance.
Originaire de l’Europe de l’est, le gobie est un poisson toxique qui est arrivé en Amérique du nord via les ballasts des navires. Les gobies à taches noires sont abondants dans les Grands-lacs. Ils font l’objet de plusieurs études tant du côté de l’Ontario que du Québec. Parce que les adultes gobies se nourrissent principalement de moules zébrées, ayant un niveau de contamination élevé dans leurs tissus, plusieurs ont exprimé l’opinion que les poissons prédateurs (perchaudes, dorés, chabots tachetés, brochets par exemple) seraient exposés à un niveau de contamination élevé, suite à la consommation de gobies.
L’apparition spontanée du botulisme de type E a été observé comme impact, pour les gobies qui mangent des moules infectées. Une trop grande quantité de toxicité peut entrainer la mort des gobies et cela peut aller plus haut dans la chaîne alimentaire. Par exemple, lorsque les canards, brochets ou perchaudes mangent des gobies infectés.
Près du pont Jacques-Cartier à Montréal, des pêcheurs ont attrapé des brochets qui avaient plusieurs gobies dans leur estomac. On ne connaît pas le niveau de toxicité de ces gobies, mais on sait maintenant qu’ils se nourrissent principalement de moules zébrées, donc la prudence est de mise.
Il n’y a pas de façon connue d’éliminer les gobies d’une grande étendue comme celle des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent. L’invasion des moules zébrées notamment produit une grande quantité de nourriture pour les gobies à taches noires, qui vont continuer de prendre de l’expansion. La détection rapide des populations isolées peut aider à ralentir ou réduire l’envahissement des gobies à taches noires.
Il y a certaines actions qu’un pêcheur peut prendre pour prévenir la propagation des gobies dans nos eaux:
- Apprendre à identifier le gobie à taches noires
- Ne pas le rejeter vivant dans l’eau
- Ne pas utiliser le gobie à taches noires comme appât vivant
- Vider votre seau à appât sur terre avant de quitter un plan d’eau
On ne cesse pas de pratiquer la pêche, on est simplement plus prudent. Il en va de notre intérêt de bien identifier le gobie à taches noires. Dans le doute, on pose des questions.
Bonjour, Nous avons un chalet à St-Anicet nous allons à la pêche régulièrement. Ça fait au moins 3 ans que la pêche à la perchaude n’est pas bonne on dirait que les espèces comme le brochet, perchaude, anguille, doré sont en voie de disparition dans le lac St -François. Que se passe-t-il ?
Faites très attention! je pêche toutes les semaines au bord du fleuve st-laurent et j’en atrape plusieurs par jour par accident parce que c’est trop petit bien sur… À l’avenir, je vais les tuer et les brûler dans un petit feu de camp parce que j’imagine que ce poisson est aussi poison pour les animaux sauvage que pour nous…