(Maripier Plante Legault) – La désuétude des infrastructures et le litige entre la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et la Municipalité de Coteau-du-Lac concernant la propriété d’une portion de l’île des Patriotes mettent en péril la survie du Camp Bosco, qui depuis 1937, propose aux jeunes et aux familles différents programmes et activités.
Le 31 août, des représentants de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et du Camp Bosco ont fait état de la situation. Sur place, soulignons la présence du conseiller municipal Denis Laître qui siège également sur le conseil d’administration du Camp Bosco, Hugue Meloche, président du c.a. de l’organisme et le maire de Salaberry-de-Valleyfield Denis Lapointe.
Les infrastructures désuètes et le déficit accumulé des dernières années pourraient mettre fin à la programmation prévue pour 2017 au Camp Bosco. Depuis plusieurs années, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield vient en aide au Camp avec, entre autres, des subventions et de l’aide pour l’entretien du gazon, de la piscine et des infrastructures. L’investissement récent de 150 000 $ de la Ville n’est malheureusement pas suffisant à court terme, puisque le coût total des rénovations à faire sur le site est estimé à 2 millions de dollars. Difficile pour Salaberry-de-Valleyfield d’investir autant d’argent alors que les droits de propriété de cette portion de l’île sont revendiqués par la Municipalité de Coteau-du-Lac. Même pour des situations d’urgence, la difficulté d’accéder à l’île par Coteau-du-Lac fait en sorte que Valleyfield récolte les factures et se charge des tâches.
« Au cours des dernières années, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, via un certain nombre d’interventions, a investi un peu plus d’un demi-million de dollars dans les opérations et le maintien des activités, dont le système de traitement de l’eau payé en partie par la Ville. Une des problématiques majeures que l’on vit, c’est qu’on n’est pas chez nous, dans le sens du territoire. (…) la partie de l’île où se trouve le Camp Bosco appartient à Coteau-du-Lac », a souligné le maire Denis Lapointe.
Une régularisation de la situation s’impose et c’est ce que souhaite Salaberry-de-Valleyfield. Une démarche en vue d’un projet de loi d’intérêt privé a été entreprise auprès du gouvernement du Québec. Si tout se déroule comme prévu, l’Assemblée nationale du Québec statuera en décembre sur cette possibilité. Compte tenu de son occupation au gouvernement pour la protection de la jeunesse, les responsables du Camp Bosco ainsi que de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield comptent sur Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, ministre responsable de la région de la Montérégie et députée de Soulanges, pour les représenter dans cette affaire.
Advenant un refus du gouvernement, il est possible que le Camp Bosco cesse ses activités.
Ce n’est pas la première tempête que traversent les administrateurs du Camp Bosco en près de 80 ans. Cependant, la désuétude de certains bâtiments et infrastructures, ainsi que le problème de la propriété et de la responsabilité de cette portion de l’île compliquent la situation.
Les différents programmes et activités présentés par l’organisme sont appréciés et il y a une forte demande, mais les subventions peinent à couvrir les frais. À ce sujet, Julie-Andrée Numainville, directrice générale du Camp Bosco, a mentionné que plus de 120 jeunes ont bénéficié des installations du camp l’été dernier, une hausse de 40 jeunes par rapport à 2015.
Un partage des coûts avec d’autres organismes sociaux-communautaires a été soulevé lors de la rencontre du 31 août. Cela pourrait être une avenue intéressante pour l’avenir. Selon le président du c.a. du Camp Bosco, Hugue Meloche, les rénovations des infrastructures pourraient permettre à d’autres organismes de la région de s’installer au Camp Bosco pendant toute l’année. Le site pourrait donc être utilisé en permanence et les frais seraient partagés. Encore faut-il que les titres de propriété soient clairs.
Le dossier est à suivre…
Bonjour M. Lefebvre, Merci de votre intérêt. Je vous invite à rejoindre Mme Numainville, directrice générale du Camp Bosco (450-371-6825).
Bonjour, Si possible j’aimerais m’impliquer dans ce dossier. Je pense avoir certaines idées intéressantes pour le fonctionnement et le financement à long terme de cette vrai institution au sein de notre communauté. Merci!