(JPM) – La solidarité sociale était au coeur du lancement d’une campagne de financement du Comité des réfugiés du Suroît en vue de l’accueil d’une famille syrienne dans la région du Suroît.
Les détails de cette campagne ont été dévoilés le 10 novembre à l’école secondaire de la Baie-Saint-François (EBSF) en présence d’Émile Duhamel porte-parole du comité, de Carmen Houle animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire au Programme d’éducation intermédiaire du Baccalauréat international (PEI) de l’école et de Bastien Lévesque, élève de 5e secondaire et vice-présidente de l’Association étudiante de l’école Baie-Saint-François.
Le Comité des réfugiés du Suroît formé au printemps dernier souhaite accueillir une famille syrienne dans le Suroît. À la suite d’une consultation publique et de démarches afin d’être en lien avec un organisme spécialisé en parrainage de réfugiés, le Comité des réfugiés du Suroît est maintenant prêt et a lancé une campagne de financement. L’objectif est fixé à 30 000$.
L’ampleur de la crise en Syrie
Pour le porte-parole du Comité des réfugiés du Suroît, «Nous ne pouvons pas être indifférents devant l’ampleur de la crise des réfugiés syriens. Des millions, de femmes, d’hommes et d’enfants sont confinés notamment dans des camps de réfugiés au Liban, en Turquie et en Jordanie, dans des conditions de vie inhumaine. Nous avons le pouvoir et le devoir faire la différence. Des centaines de comités comme le nôtre, au Québec et au Canada, ont relevé le défi d’accueillir des familles syriennes. C’est une mobilisation de toute la communauté, soit par le support d’accueil, soit par le financement.»
M. Duhamel précise qu’à titre de répondant de réfugiés, le comité doit leur procurer les soins, l’hébergement, l’aide à l’établissement et au soutien. La période habituelle du parrainage est de 12 mois à partir de l’arrivée de la famille de réfugiés au Canada ou jusqu’à l’autonomie, si celle-ci survient dans un délai moindre.
Déjà plusieurs partenaires
Pour réaliser ce projet et répondre aux exigences du parrainage, le Comité fait appel à la générosité de la population de la région. À ce jour, Mme Lise Cardinal de l’agence immobilière Re/Max offre son support financier, la MRC de Beauharnois-Salaberry appuie la démarche et plus de trente bénévoles se sont manifestés pour participer à l’accueil et l’intégration de la famille syrienne.
Carmen Houle et un groupe d’étudiants de l’école secondaire de la Baie-Saint-François sont à pied d’œuvre afin de trouver du financement et planifier des activités.
La Fabrique Sacré-Cœur-de-Jésus a accepté d’être le fiduciaire du Comité de réfugiés du Suroît. Des reçus aux fins d’impôt seront émis pour chaque don de plus de 20 $. Pour information, faites parvenir un courriel à : [email protected].
Implication d’ados de la région
Carmen Houle de l’école secondaire de la Baie-Saint-François a expliqué de son côté les démarches qui ont permis la participation d’une trentaine jeunes étudiants volontaires à ce projet humanitaire.
«Lorsque nous avons appris qu’un comité de citoyens de la région s’organisait pour parrainer une famille de réfugiés syriens, je me suis jointe au groupe dans le but d’associer des jeunes au projet. J’en ai parlé avec Sylvain Leblanc, le directeur de l’école qui m’a donné son appui. Cet automne, j’ai lancé l’idée aux élèves et au personnel de l’école de contribuer au parrainage d’une famille de réfugiés syriens. Une trentaine d’élèves ont répondu à l’appel. Nous sommes également 3 adultes à accompagner les jeunes dans la réalisation du projet : Francine Robineau, enseignante de français, Brigitte Perrier, notre infirmière scolaire qui donne de son temps en dehors de ses heures de travail et moi-même. Plusieurs autres enseignants nous ont assuré de leur appui lors des différentes activités.»
Un projet scolaire en trois volets :
Volet information et sensibilisation : Pour connaître la situation des réfugiés syriens et la faire connaître à l’ensemble des élèves de l’école. Réalisation de mur de photos avec vignettes et kiosque d’information sur une place publique dans l’école. Des enseignants aborderont également le sujet des réfugiés avec leurs élèves en classe.
Volet financement : L’objectif est d’amasser au moins 1000 $ en signe d’appui au projet. «Le comité de parrainage a besoin d’argent pour subvenir aux besoins de cette famille durant leur première année de vie chez nous, le temps qu’ils apprennent le français et que les parents puissent trouver un emploi. Nous allons donc demander au conseil d’établissement de l’école la possibilité d’organiser quelques activités. Les profits seraient remis au comité des réfugiés du Suroît pour la famille syrienne», de préciser Mme Houle.
Volet implication directe auprès de la famille : Lorsque la famille sera parmi nous, quelques élèves de l’école pourront accompagner les enfants Syriens dans différentes activités (aide aux devoirs, apprentissage du français, découverte d’activités hivernales, etc.)
La coordonnatrice au programme d’éducation intermédiaire du baccalauréat international (PEI) ajoute que par ce projet, des élèves de l’école devraient apprendre à planifier, réaliser et évaluer des activités qu’ils auront organisées. Ils développeront de plus une sensibilité internationale, une capacité à se mobiliser pour une cause, et une certaine compréhension interculturelle.
Bravo aux jeunes volontaires de l’EBSF et bonne chance dans votre aventure de parrainage d’une famille de réfugiés syriens.
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