La Ville de Châteauguay souhaite empêcher l’installation d’une tour de communications dans un quartier résidentiel. La municipalité de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent se dit soucieuse de son développement et du bien-être de ses citoyens et s’oppose à la multinationale Rogers qui souhaite installer une antenne de communications à un endroit jugé inapproprié.
La mairesse Nathalie Simon défendra ce point de vue devant la Cour du Québec aujourd’hui, demain et peut-être jeudi au Palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.
Le problème vient du fait que Rogers veut construire une imposante antenne de télécommunications sur un terrain du boulevard Saint-Francis, à l’entrée de la Ville et à quelques pas d’un quartier résidentiel.
De nombreux citoyens s’opposent à cette construction craignant autant pour leur santé que pour l’évaluation foncière de leur propriété.
Depuis un an maintenant, le conseil municipal et les citoyens du quartier n’ont pas ménagé leurs efforts afin de convaincre la compagnie Rogers Communications inc, d’ériger son antenne sur un autre site, dans le parc industriel.
«Avec cette cause, nous explorons une nouvelle façon de faire. Nous voulons nous donner les outils de pouvoir contrôler notre développement dans le respect de nos citoyens et celui de l’industrie. Présentement, certaines lois provinciales et fédérales ont préséance sur la loi qui régit l’aménagement de notre territoire et l’urbanisme. Nous cherchons le compromis dans l’harmonie plutôt que la confrontation», commente la mairesse Nathalie Simon.
«Que des compagnies peuvent installer leurs infrastructures n’importe où sans que les municipalités n’aient quoi que ce soit à dire. C’est insensé», d’indiquer la mairesse de Châteauguay. «Il est grandement temps que les municipalités et les compagnies comme Rogers travaillent main dans la main pour mettre sur pied un nouveau partenariat respectueux de tous.»
Je dois avouer que je suis assez fier de certains des élus de notre région. Il y a quelques semaines ce sont les maires de de la MRC Beauharnois-Salaberry qui ont décidé de se prononcer contre le projet de méga-porcherie à Saint-Louis-de-Gonzague en refusant d’adopter le rapport de consultations du gouvernement québécois. Même les préfets de la Montérégie ont appuyés cette résolution de Beauharnois-Salaberry.
Cette fois, c’est Châteauguay qui prend le taureau par les cornes et affronte le système judiciaire.
J’espère que les élus municipaux poursuivront leur croisade contre le provincial dans le dossier du gaz de schiste et de l’exploitation du sous-sol québécois en général. On est en 2010, il faut être conscient qu’on est pas seul sur la planète. Les propos plus haut de la mairesse de Châteauguay Nathalie Simon pourraient s’adapter de la façon suivante «Il est grandement temps que les municipalités, les entreprises et tous les paliers de gouvernement travaillent main dans la main pour mettre sur pied un nouveau partenariat respectueux de tous.»
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