Claude DeBellefeuille aura l’honneur de porter au nom du Bloc Québécois un projet de loi qui a comme ambition de faire la promotion de la langue française. La députée de Salaberry-Suroît a officiellement déposé lundi ses propositions à la Chambre des communes.
Un projet de loi qui devrait faire consensus
Selon madame DeBellefeuille, son projet de loi met de l’avant deux aspects qui tombent sous le sens. La pièce législative met l’accent d’une part sur la langue de travail et d’autre part sur la langue d’intégration, deux pièces-maitresses de la protection du français.
Rappelons qu’en ce moment, tous les Québécois ont le droit de travailler en français. Les travailleurs bénéficient de protections prévues dans la Charte de la langue française. Par exemple, un travailleur québécois peut recevoir toutes les communications de son employeur en français et il peut avoir accès à ses outils de travail en français.
« Les gens qui ont un emploi dans les entreprises sous juridictions fédérales n’ont pas droit à ce genre de protection minimale. On parle d’entreprises comme Air Canada », mentionne la députée, rappelant la controverse entourant les propos tenus par le président et chef de la direction de la compagnie aérienne sur l’importance de la langue française.
Pour la députée, il est aussi important d’affirmer le français comme langue d’accueil. Elle rappelle que chaque année, des milliers de gens font le choix de s’établir au Québec.
« Au Canada, pour obtenir la citoyenneté, il faut d’abord passer un test soit en français, soit en anglais. Ce que je demande, c’est simplement de faire en sorte que si quelqu’un désire devenir citoyen au Québec, qu’il fasse ce test en français », explique madame DeBellefeuille, qui ajoute que cette mesure facilitera l’intégration des nouveaux arrivants.
Un débat serein
La députée de Salaberry-Suroît est consciente que la question linguistique peut mener à des débats émotifs. Son intention est d’élever la discussion, et invite les députés de tous les partis à un débat mesuré et raisonné.
« Je pense que la vitalité de la communauté anglophone dans notre région, et les liens qui nous unissent, démontre bien que la protection du français se fait dans le respect et la solidarité, sans brimer qui que ce soit », termine-t-elle.
Il est prévu que le débat sur le projet de loi bloquiste sera à l’étude à la Chambre des communes dès mars 2022.
Grand merci à madame de Bellefeuille pour cette démarche si essentielle pour tous les citoyens francophones.