La Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands dénonce les compressions budgétaires annoncées par le gouvernement du Québec, lesquelles représentent près de 1,2 million de dollars. Elle décrie aussi la réduction de l’effectif scolaire qui rend les choses bien compliquées depuis 10 ans.
En fait, selon Danielle Dupuy, directrice des Services des ressources financières, les compressions imposées depuis 2010 représentent maintenant près de 2 millions de dollars par année.
Quant à la diminution de l’effectif scolaire, elle a privé la commission scolaire de millions de dollars depuis, et ce, sans compter le financement lié à l’enseignement. Ainsi, outre que la commission scolaire doit corriger le déficit anticipé de l’année courante de 1,4 million de dollars, elle doit anticiper une autre réduction de ses revenus liée à la diminution de l’effectif scolaire et gérer les compressions budgétaires.
Les coupes se répètent donc, et ce, malgré qu’elles soient de plus en plus dénoncées par la communauté scolaire et éducative. Rappelons que la Fédération des comités de parents du Québec a même lancé la pétition Investissement dans l’éducation publique, qui peut être signée sur le site Internet de l’Assemblée nationale du Québec. Celle-ci a pour objectif de faire de l’éducation une priorité nationale et mettre en évidence les impacts négatifs que peuvent engendrées les compressions budgétaires sur la qualité de vie des milieux éducatifs, comme l’explique Carole Houle, directrice générale de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands :
« Tout est mis en oeuvre pour maintenir les services aux élèves, particulièrement aux élèves à risque. Or, déjà en 2000, il avait été reconnu que la commission scolaire rendait des services pour répondre aux besoins exprimés des élèves en difficulté au-delà des ressources allouées à cette fin. Depuis, la commission scolaire a toutefois préféré rationaliser autrement. D’autres moyens ont été utilisés et sont explorés, mais la pression des coupures se fait grandement sentir ».
La commission scolaire assure un contrôle constant et rigoureux de ses frais administratifs et ceux-ci sont d’ailleurs parmi les plus bas des organismes publics et parapublics alors qu’ils représentent, en 2012-2013, 4,3 % de son budget total. C’est aussi ce qui a permis à la commission scolaire de consacrer, en 2011-2012, 81 % de ses dépenses à l’enseignement et la formation, au soutien à l’enseignement et aux services du transport scolaire et de garde. Près de 15 % ont été consacrés aux activités relatives aux biens meubles et immeubles et au frais de financement.
Parmi les nouvelles mesures annoncées récemment, la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands pourrait utiliser jusqu’à 32 % de ses surplus accumulés nets de la valeur des terrains et du financement lié aux provisions pour avantages futurs. Ceux-ci sont de 628 195 $, ce qui lui permettrait d’utiliser au maximum 218 302 $ pour boucler le budget de 2013-2014, ce que déplore Michel Duchesne, président de l’organisme :
« Alors qu’on est déjà en décroissance, on nous impose de couper davantage. C’est la réalité de notre région dont le gouvernement ne tient pas compte. Et, avec la coupure de péréquation, le gouvernement viendra puiser dans notre milieu un autre 3,3 millions de dollars. Le Québec doit se mobiliser pour faire de l’éducation une priorité ».
____________________________________________