(Marie-Ève Rochefort) – Florence Bérard, la directrice générale du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-Laurent peut dormir sur ses deux oreilles depuis qu’elle a reçu une lettre du Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) lui confirmant qu’elle n’a rien à se reprocher en lien avec une plainte formulée à son égard par un citoyen d’Ormstown.
Celui-ci dénonçait un possible conflit d’intérêts en lien avec les postes qu’elle occupait à cette époque (en plus d’être directrice générale du CLD, elle était conseillère municipale). Le résident dénonçait aussi les soi-disant informations erronées contenues dans une résolution à l’appui d’une demande d’exception au zonage, faite par madame Bérard.
Après avoir examiné le dossier, le commissaire aux plaintes du MAMROT, Richard Villeneuve, conclut que les fonctions de la directrice générale au sein du Centre local de développement du Haut-Saint-Laurent ne la rendaient pas inhabile à exercer son rôle d’élue municipale. On ne pourrait donc parler de conflit d’intérêts.
Concernant le second point dénoncé par le citoyen, le ministère réfère le lecteur à la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités. On y explique qu’un « membre du conseil d’une municipalité qui est présent à une séance au moment où doit être prise en considération une question dans laquelle il a directement ou indirectement un intérêt pécuniaire doit divulguer la nature générale de cet intérêt avant le début des délibérations sur cette question et s’abstenir de participer à celles-ci et de voter ou de tenter d’influencer le vote sur cette question ». À la lecture du procès-verbal de la séance du conseil du 9 juillet 2012, le MAMROT conclut que madame Bérard n’était pas en faute.
« C’était une période désagréable. La machine à rumeur s’est enclenchée. Je me suis souvent demandé si j’avais bien fait les choses », affirme Florence Bérard, en entrevue téléphonique avec INFOSuroit.com. « Cette nouvelle m’enlève de la pression sur les épaules, mais je trouve dommage le fait que certains médias ont facilement accusé au printemps dernier sans vérifier leurs sources. Ils ont mis en ligne des articles pour salir la réputation de certains élus. Ils ont été obligés de le retirer parce que ce n’était pas fondé, mais le mal est fait ».
Malgré tous problèmes qu’a pu engendrer cette plainte, Florence Bérard est bien heureuse du dénouement et de la position du MAMROT, laquelle permettra peut-être d’éviter que la situation ne se reproduise.
« J’ai envoyé le document à l’association des CLD du Québec pour que ce soit clair pour tout le monde. Il est possible de se présenter dans sa ville en étant au CLD. C’est important que la lumière soit faite », conclut-elle.
Rappelons que Florence Bérard a été conseillère municipale à Ormstown de 2009 à 2013.
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