En réponse aux nouvelles mesures tarifaires affectant l’économie locale, la MRC de Beauharnois-Salaberry annonce la création d’un comité de vigie stratégique. Cette initiative vise à soutenir concrètement les entreprises touchées par les tarifs douaniers, tout en servant de levier pour renforcer la résilience économique de la région.
Une initiative née d’un choc, conçue pour durer
Conçu comme une structure agile, ce comité permettra de réagir rapidement aux enjeux actuels et d’anticiper les défis économiques à venir.
« Ce comité est un catalyseur. Il est né d’un besoin urgent, mais sa pertinence va bien au-delà des tarifs douaniers. Il constitue un espace stratégique de collaboration, d’analyse et d’action au service de la vitalité économique de la MRC de Beauharnois-Salaberry », affirme Yves Daoust, président du comité aviseur économique de la MRC et maire de Saint-Louis-de-Gonzague.
De la vigie à l’action : une mission claire
Le comité a pour mandat d’analyser les répercussions économiques des nouvelles barrières tarifaires sur les entreprises locales, d’orienter les entrepreneurs vers les programmes d’aide disponibles, de mobiliser l’intelligence collective régionale pour innover face aux perturbations et de poser les bases d’un modèle d’intervention pouvant être reproduit dans d’autres contextes économiques.
Le comité se distingue par la proximité réelle de ses membres avec les entreprises du territoire, ainsi que par leur capacité d’action rapide. Il réunit des représentants provenant de différents milieux stratégiques, assurant une complémentarité des expertises et une action concertée.
Parmi les membres actuels figurent Marion Baur, conseillère à l’International pour Commerce International Québec Montérégie-Ouest (CIQMO), Stéphane Billette, directeur du développement économique à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, et Sylvain Cazes, attaché politique de la députée de Huntingdon, Carole Mallette. Yves Daoust, président du comité aviseur économique de la MRC de Beauharnois-Salaberry et maire de Saint-Louis-de-Gonzague, en assure la présidence. La députée sortante de Salaberry–Suroît, Claude DeBellefeuille, ainsi qu’Erick Faubert, directeur général de la SADC Suroît-Sud, et Steeve Gauthier, directeur des bureaux de Services Québec à Salaberry-de-Valleyfield et Huntingdon, participent également aux travaux.
S’ajoutent Audray Lemieux, directrice au développement du territoire à la MRC de Beauharnois-Salaberry, Maria de Lourdes Fretes, directrice générale et commissaire à l’International pour CIQMO, Mercedes Lussier-Trépanier, directrice du développement économique et touristique à la Ville de Beauharnois, Pierre Montreuil, conseiller politique du député de Beauharnois Claude Reid, et Marie-Andrée Prévost, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Beauharnois–Valleyfield–Haut-Saint-Laurent et propriétaire de VIVA MÉDIA. Des représentants du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie ainsi que du Cégep de Valleyfield complètent la composition actuelle du comité. D’autres partenaires pourraient se joindre à mesure que les besoins évolueront.
Une réalité régionale significative
La MRC de Beauharnois-Salaberry connaît une croissance soutenue, qui met en lumière la nécessité de structurer les interventions économiques. Sa population a augmenté de 3 % au cours de la dernière année, atteignant plus de 74 000 résidents en 2025. Sur le plan de l’emploi, la MRC a enregistré une hausse de 6,1 % en 2022, soit un taux supérieur à celui de l’ensemble de la région métropolitaine de Montréal, qui se situait à 3,4 %. En ce qui concerne l’indice de vitalité économique, lequel combine le revenu médian des particuliers de 18 ans et plus, le taux d’activité des 25 à 64 ans et la croissance démographique sur cinq ans, la MRC se positionne au 30e rang sur 104 MRC et régions métropolitaines du Québec.
Un engagement d’ici l’été : portrait, veille et solutions
La première rencontre du comité s’est tenue le 3 avril 2025. D’ici l’été, le comité de la MRC de Beauharnois-Salaberry s’engage à dresser un portrait régional documenté des impacts économiques liés aux mesures tarifaires, à mettre en place un système de veille et de partage de ressources, et à formuler des recommandations concrètes à transmettre aux différents paliers gouvernementaux.
Au-delà du contexte actuel, cette démarche structurante pose les fondations d’un modèle d’intervention territoriale souple, intersectoriel et reproductible, que la région pourra mobiliser face à d’autres enjeux tels que les perturbations logistiques, la pénurie de main-d’œuvre ou les transitions technologiques.