(Jean-Pierre Major) – La crise étudiante au Québec, les pirouettes de nos politiciens avec des lois restrictives comme la Loi 78 de Jean Charest et C 38 de Stephen Harper au niveau du Canada, ne doivent pas nous empêcher de penser aux autres. Un peuple se meurt sur la planète depuis quelques années et jour après jour peu de choses changent. La crise alimentaire et la sécheresse en Afrique de l’Ouest sont d’une ampleur sans aucun précédent.
Il apparait évident que c’est plus payant politiquement d’aider General Motors (GM), des banques ou Pierre-Karl Péladeau et son projet d’aréna dans la Ville de Québec, que de sauver des enfants qui meurent de faim en Afrique!
C’est triste de constater que si tu n’as pas de richesses et de perspectives d’avenir, tu n’es d’aucun intérêt pour les gouvernements et les politiciens. Les gens dans le besoin ont bien d’autres préoccupations que d’aller voter, ils sont en mode « SURVIE ».
C’est à nous de changer les choses, nous qui fonçons dans la vie à 200km heure avec nos iPhone, iPad, nos autos de luxe, nos vacances d’été et d’hiver, notre page Facebook, nos REER, nos vêtements griffés, nos différentes sorties aux restaurants, au théâtre, au hockey.
Il ne faut pas renier tout cela. Il faut simplement garder du temps pour être à l’écoute et, dans des situations hors de l’ordinaire comme celle de la crise alimentaire dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, il faut poser un geste de partage et exiger que nos gouvernements fassent de même. Oui c’est difficile pour nous aussi, les gouvernements nous taxent de plus en plus, les comptes s’accumulent, malgré tout on est chanceux de vivre ici et non dans la région de la Corne de l’Afrique.
En 2010, 2008 et 2005, les populations de la région du Sahel avaient dû faire face au manque de nourriture. La conséquence de ces crises successives est le fait que les familles sont désormais «chroniquement vulnérables». Les organismes d’aide humanitaire estiment que 12 à 18 millions de personnes seront touchées par cette grave crise alimentaire. 12 à 18 millions d’êtres humains !
Les pays touchés par les maigres récoltes, la faible pluie et la crise alimentaire sont notamment le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Chez nous, la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) et l’organisme, Développement et paix ont annoncé une campagne conjointe pour répondre à la sérieuse crise alimentaire et à la sécheresse qui sévissent en Afrique de l’Ouest.
Après l’invitation à la mobilisation internationale lancée par le pape Benoît XVI plus tôt cette année, c’est cette fois l’évêque du Diocèse de Valleyfield, Mgr Noël Simard qui met sur pied une quête spéciale dans toutes les églises de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent les 11 et 12 août prochain.
Pour ceux qui veulent faire un don maintenant et ne pas attendre au mois d’août, je vous invite à visiter les sites Internet de Développement et paix, Caritas Internationalis et la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel. Vous pouvez aussi composer le 1-888-234-8533.
Individuellement, outre le don de quelques dollars, on ne peut pas faire grand chose, mais peut-être qu’en partageant cette nouvelle, il y aura plus de gens au courant. Par ricochet, il pourrait y avoir plus d’aide pour les personnes complètement démunies devant les effets de la plus grande sécheresse des dix dernières années en Afrique de l’Ouest.
Félicitations Jean-Pierre pour cet excellent article. Tu as bien saisis la problématique du Sahel aux prises avec une famine dramatique pour les enfants, les femmes et les hommes habitant cette terre d’Afrique. Nous nous chicanons actuellement au Québec pour des sujets importants, mais loin de se battre pour notre survie. Soyons solidaires et regardons plus loin que notre nombril.