Des centres désignés pour les victimes de violences sexuelles

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) était heureux d’officialiser ce matin (24 septembre) les centres désignés pour les victimes de violences sexuelles qui offrent des services intégrés et encadrés, lors d’une conférence de presse tenue au CLSC de Châteauguay.

L’équipe du centre désigné collabore de manière étroite et coordonnée avec les services de police, les services juridiques et les partenaires spécialisés en violence sexuelle pour permettre de garantir une prise en charge complète tout au long du processus, depuis l’accueil jusqu’au suivi post-traumatique. Le projet, visant à changer les mentalités, permettra que les services viennent à la victime plutôt que cette dernière doive faire les demandes. Il s’agit d’un changement de paradigme significatif.

« La force d’un réseau réside dans sa collaboration, son intégrité et l’expertise de chaque partie prenante. Je tiens, en mon nom personnel et au nom de la direction générale du CISSS de la Montérégie-Ouest, à remercier chaleureusement nos partenaires pour leur implication. Il s’agit d’un projet-pilote dont la nature est plus qu’essentielle et nous souhaitons nous doter des outils les plus efficaces pour venir en aide aux victimes de violences sexuelles », a déclaré Johanne Fleurant, directrice générale adjointe aux programmes sociaux, de réadaptation et de santé publique du CISSS de la Montérégie-Ouest.

Ce projet-pilote, qui est une première au Québec à l’heure actuelle, est rendu possible grâce à l’implication d’importants partenaires. L’objectif de cette initiative est d’améliorer la fluidité du parcours afin d’éviter les redondances pour les victimes, minimiser les impacts émotionnels lors d’un tel événement et d’assurer une meilleure efficacité dans la prise en charge.

Cette initiative est possible grâce à la collaboration du service de consultation juridique Rebâtir, les services de police de Châteauguay, Mercier et Roussillon, la Sûreté du Québec, les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Vigie et Châteauguay, le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), Kahnawake Shakotiia’takehnhas Community Services (KSCS) et Kanonkwatsheriio Heath Facility d’Akwesasne.

« Le CAVAC de la Montérégie considère que la trajectoire du centre désigné pour les victimes de violences sexuelles est une excellente initiative et qu’il s’agit d’un grand pas dans la bonne direction afin d’offrir à cette clientèle une prise en charge à toutes les étapes du processus », déclare Nathalie Tanguay, directrice clinique du CAVAC de la Montérégie.

« Nous sommes heureux de collaborer avec différents partenaires à la mise en place de la première initiative québécoise de rencontre prédénonciation avec un avocat, destinée aux personnes victimes de violences sexuelles des centres désignés de l’Hôpital Anna-Laberge et l’Hôpital du Suroît. Cette initiative est rendue possible par la mise en commun des expériences et des forces de tous les partenaires impliqués! », mentionne Me Marie-Claude Richer, directrice de Rebâtir.

L’équipe d’urgence du centre désigné s’assure d’offrir un soutien personnalisé à la victime, et un retour pour de l’aide juridique est garanti dans les 72 heures suivant sa visite au centre désigné. Rebâtir offrira d’ailleurs quatre heures de conseils juridiques sans frais aux victimes et s’engage à être disponible dans les meilleurs délais dans de nombreux domaines de droit tel que criminel, immigration, familial, civil, logement, IVAC, et plus encore.

En marge de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, le CISSSMO met en place cette collaboration, car il considère important, plus que jamais, d’offrir des services de soins adéquats aux victimes.

« Le vendredi 20 septembre avait lieu la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes. C’est un moment marquant annuellement pour les CALACS au Québec qui vise à souligner l’importance des luttes en matière de violence sexuelle. Dans cet esprit, la nouvelle trajectoire témoigne du sérieux d’un partenariat crucial et l’importance d’être un.e allié.e dans la lutte contre les violences sexuelles. Nous jouons un rôle dans la prévention, le soutien aux victimes et contribuons à un changement de culture », mentionne Isabelle Corbeil, directrice générale du CALACS La Vigie.

« Nous sommes très heureuses de prendre part à l’amélioration des mécanismes d’accueil, de soutien et de suivi offerts aux victimes et survivantes de violence sexuelle. Le centre désigné est une des portes d’entrée des victimes et il était important d’harmoniser nos pratiques à leur bénéfice », ajoute Chantal Robitaille, intervenante au CALACS Châteauguay.

« Dans le cadre du Family Violence Action Group, nous nous engageons à collaborer avec des partenaires et des alliés de la communauté afin d’améliorer les services offerts aux victimes et aux responsables de la violence familiale. Nous croyons que lorsque nous travaillons ensemble, notre voix commune peut avoir un impact sur la prévention et la sensibilisation à la violence familiale. Nous nous engageons à briser le silence autour de ces enjeux et à promouvoir des relations et des modes de vie sains », précise Rebecca D’Amico, Prevention services manager, Kahnawake Shakotiia’takehnhas Community Services.

De plus, un aide-mémoire sera remis aux victimes et aux survivantes à la sortie des centres désignés afin de mieux les guider dans les prochaines étapes de leur processus.

L’ensemble de ce projet-pilote sera implanté au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) jusqu’en 2026.