(Jade Poirier) – Le weekend dernier (26 au 28 novembre) se tenait le tout premier Sommet GÉDI au Palais des Congrès de Montréal. L’événement permettait aux 20 à 35 ans de s’exprimer sur 24 sujets d’actualité, leurs enjeux et leurs solutions. Sept jeunes de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, parrainés par le Forum jeunesse VHSL, y étaient.
Sur la photo il y a Martine Boyer du Forum jeunesse, les participants Jade Poirier de Salaberry-de-Valleyfield, Marc-Antoine Cloutier de la clinique Juripop à Saint-Constant, Vanessa Riendeau jeune militante politique citoyenne de Saint-Rémi, Bianka Dupaul de Les Cèdres et nouvelle membre du comité de gestion du Forum jeunesse ainsi que Célia Corriveau permanente au Forum jeunesse de la Vallée-du-Haut-St-Laurent.
-Je suis Gédi !-
« Motivation » est probablement le terme qui caractérise le mieux l’évènement et ses participants. Tout d’abord parce que Génération d’Idées est un organisme à but non lucratif fondé par plus de trente bénévoles faisant partie de la génération « Y ». Ensuite parce qu’il a été mis sur pied afin d’offrir la possibilité aux « Y » de s’exprimer sur leur société. Finalement, en raison du fort taux de participation de ce premier sommet où plus de 350 Gédis qui se sont présentés afin de discuter de problèmes présents tant au niveau provincial que mondial.
-Les esprits s’échauffent sur le sujet de la santé-
Certaines discussions ont suscité de vives réactions. Notamment les lacunes du système de santé, que les Gédis ont identifié comme étant le problème le plus urgent à traiter.
La question de la confiance des québécois envers leurs politiciens a aussi été au cœur des préoccupations.
Sont finalement arrivées ex-æquo la question de l’éducation au Québec ainsi que celle des fiances publiques.
-Après les problèmes, les solutions-
Après avoir discuté de ces problèmes, les Gédis en sont venus à proposer des solutions. Étant parfois idéalistes, les participants ont pensé par exemple que d’offrir un suivi aux patients qui en avaient besoin désencombrerait les hôpitaux. On a donné comme exemple un diabétique qui serait suivi à la fois par un nutritionniste, un entraîneur, un médecin et un pharmacien.
On a aussi soulevé que d’investir dans les soins à domicile serait une bonne idée.
Lorsqu’on a abordé l’univers politique du Québec, les Gédis en sont venus à la conclusion que d’offrir la formation aux futurs représentants de partis serait de mise, puisqu’aujourd’hui, « tout le monde peut se présenter en tant que politicien », a soulevé un participant.
Lorsque ce fut au tour du système d’éducation du Québec d’être disséqué, les participants ont proposé, entre autres, de motiver les élèves avec des activités parascolaires afin de lutter contre le décrochage. On a aussi parlé de l’idée de diviser les classes en termes de forces des élèves, pour que les plus faibles ne perdent pas leur motivation.
Finalement, en ce qui concernait les finances publiques, une des solutions était la taxation. En effet, on semblait s’entendre sur l’idée d’augmenter les taxes sur divers produits.
À la fin de la rencontre, les organisateurs ont donné la parole aux Gédis qui souhaitaient s’exprimer sur la formule du sommet, ses points forts et ceux à améliorer pour un éventuel Sommet GÉDI 2011.
De manière générale, les participants ont aimé le respect dans lequel les discussions se sont déroulées, même si les esprits n’étaient pas toujours sur la même longueur d’onde.
On soulève aussi le choix intéressant des différents mentors, des personnes influentes et expertes bien connues, qui ont su rehausser les discussions des ateliers. On déplore par contre le peu de temps sur lequel s’est étendu l’évènement, puisqu’en venir à des solutions étayées et concrètes était plus difficile en des ateliers de deux heures chacun, et en seulement trois jours.
-La question la plus fréquente touchait à la portée de l’évènement. « Et après ? »-
À la fin de la rencontre, plusieurs participants se sont regroupés autour des évènements qui les intéressaient plus particulièrement, afin de poursuivre les discussions et de chercher d’autres solutions, pour changer notre société petit à petit.
Échanges de courriels, de numéros de téléphones, et de profils Facebook fusaient de toutes parts. Plusieurs participants ont même mentionné qu’ils souhaitaient revenir dans un an en regardant de plus près les vagues créées par le Sommet Génération d’Idées 2010 sur les sujets les plus populaires.
Pour l’après-sommet, les organisateurs précisent qu’ils ont besoin des « Y » pour faire la propagande de l’évènement et de l’organisme lui-même. «Plus on est nombreux, plus on a une force d’impact », de mentionner Paul St-Pierre Plamondon, porte-parole de Génération d’Idées.
-Internet : l’outil de communication par excellence-
Dans les idées de propagande proposées par les participants, on ne se surprend pas de voir qu’Internet remporte la palme. On parle de créer des pages sur les différents sujets exposés et de créer des blogs et des pages Facebook et Twitter sur les différents problèmes, où les gens pourraient s’exprimer. « C’est un projet-pilote », disait Marc-Antoine Cloutier, participant parrainé par le Forum jeunesse Vallée-du-Haut-Saint-Laurent impliqué dans la MRC du Roussillon. C’est pourquoi les Y sont décidés à s’impliquer, comme ils l’ont d’abord prouvé simplement avec leur participation à cette première rencontre.
« Le sommet, ce n’est pas une fin, c’est le début de quelque chose », soulevait Sébastien Boyer, de Génération d’Idées. C’est donc sur cette note de positivisme que l’équipe a demandé l’aide des participants dans l’optique de faire connaître son organisme, puisqu’il l’est moins pour l’instant.
Quoi qu’il en soit, et le Sommet, et Génération d’Idées ont leur page Facebook et sont accessibles aussi par Twitter. Se faire connaître ne sera donc pas un défi d’envergure. Ce premier sommet a été une expérience pilote très intéressante qui créera sans doute plusieurs échos, dont un mémoire qui résumera toute la fin de semaine, à paraître bientôt.
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