(Marie-Ève Rochefort) – C’est de nouveau sous la pluie que s’est tenue la deuxième édition du Festival Artefact, le week-end dernier à Salaberry-de-Valleyfield. Qu’à cela ne tienne, plus de 500 courageux ont bravé le mauvais temps pour festoyer au centre-ville.
Malgré des chiffres qui n’atteignent pas les objectifs fixés au départ, les organisateurs se disent tout de même satisfaits. Et ils ont raison de l’être, notamment en raison des têtes d’affiche qu’ils ont réussi à attirer.
Rappelons d’ailleurs que des groupes tels que Le Couleur (photo), We Are Wolves, Alaclair Ensemble, Gros Mené, Plants and Animals et Karim Ouellet ont animé la deuxième édition de ce festival de musique émergente.
Plusieurs points positifs
La pluie n’est pas la seule composante ayant marqué la seconde édition du Festival Artefact. Avant l’arrivée du premier groupe jeudi dernier, Marc-Olivier Thibault nous confiait que la population aurait la surprise de voir s’afficher au mur de l’Hôtel de Ville de Salaberry-de-Valleyfield une «projection architecturale impressionnante et majestueuse». Les gens sur place pouvaient voir les différents «gazouillis» des usagers Twitter ainsi que les photos prises par les festivaliers grâce à leur cellulaire.
Autrement, plusieurs ont assurément été surpris de voir Karim Ouellet (photo) derrière les consoles à la Brasserie Olympique alors que l’artiste s’amusait à jouer au DJ. D’autres moments ont aussi fait la fierté des organisateurs, tels que l’arrivée de Ruddy B. Éloi, le personnage de Raphaël dans Watatatow, lors de la représentation d’Alaclair Ensemble.
Les quatre conférences sur l’industrie de la musique ont encore une fois été un succès cette année. Plusieurs artistes en ont profité pour poser des questions aux spécialistes invités.
Mentionnons aussi que le Festival n’attire pas que des Campivallensiens. Un sondage lancé par les organisateurs au sujet de la première édition a révélé que près de 40 % des festivaliers provenaient de l’extérieur, parfois même d’endroits aussi reculés que Québec, Ottawa, Trois-Rivières ou Sherbrooke!
Tout faire pour une troisième édition
Interrogé au premier jour de la deuxième édition du Festival Artefact, le comité organisateur, principalement formé de Justine Grenier, Marc-Olivier Thibaut et Francis Paquette, espérait recevoir 400 festivaliers par soir, pour un total de 1 200. Malheureusement, Dame Nature n’a pas voulu coopérer, et ce, pour une deuxième année consécutive. Les organisateurs ne se sont toutefois pas découragés. D’ailleurs, la détermination est assurément ce qui distingue le plus cette équipe.
Lors de l’événement, ils ont multiplié les tactiques pour attirer la population au centre-ville. Pensons notamment aux grillades ainsi qu’à la bière vendues à moindre coût pendant une certaine période de temps. D’ailleurs, 210 livres de viandes ont été achetées par les festivaliers!
Pour ceux qui se demandent si le Festival Artefact sera de retour pour une troisième année consécutive, Marc-Olivier Thibault répond tout simplement que tout sera mis en place pour assurer la poursuite de l’événement :
«On ne cachera pas qu’on devra être inventifs et qu’on a des défis à relever. Mais à voir la réponse du milieu, on ne voit pas pourquoi on s’arrêterait. On va se retrousser les manches».
En attendant la troisième édition du Festival Artefact, la population peut espérer le retour des Sessions Artefact. Croisons les doigts à ce sujet. Bravo aux spectateurs, aux responsables de la programmation variée, ainsi qu’aux artistes qui ont tout donné malgré des conditions météorologiques désagréables.
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