Deux MRC s’unissent pour créer une usine de biométhanisation à Beauharnois

Les bonnes nouvelles s’accumulent à Beauharnois et dans la région. Cette fois, l’annonce concerne une usine de biométhanisation qui s’installera en zone industrielle près de la future autoroute 30 et la route 236.  Les maitres d’œuvre sont les MRC de Beauharnois-Salaberry et Roussillon.

L’annonce a été faite cet après-midi (lundi) en présence de nombreux élus des deux MRC, mais également du préfet de la MRC voisine du Haut-Saint-Laurent. Les intervenants au point de presse ont été Claude Haineault maire de Beauharnois, Nathalie Simon, préfète de la MRC de Roussillon et mairesse de Châteauguay, Yves Daoust, préfet de la MRC de Beauharnois-Salaberry et maire de Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que  Stéphane Billette, député de Huntingdon et adjoint parlementaire pour le ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).

Le nouveau parc industriel de la Ville de Beauharnois verra donc dès l’automne prochain, débuter la constrcution d’une usine de biométhanisation et compostage. Le projet, d’une valeur totale de 38M$ est issu d’un partenariat entre les MRC de Beauharnois-Salaberry et Roussillon. Québec assurera à 60% le financement de l’aventure.

Enfouissement des matières résiduelles organiques complétement interdit d’ici 2020 au Québec
M. Haineault a expliqué que le choix du site pour la valorisation des matières organiques s’est arrêté sur des terrains du parc industriel situés au sud de la future autoroute 30. Un positionnement stratégique loin des résidences, près de l’autoroute et en zone industrielle. De plus, la conception de l’usine repose sur des approches modernes. À ce chapitre, M. Haineault faisait remarquer que lors de récentes visites en Europe en compagnie de la mairesse de Châteauguay, ils ont pu constater tout le chemin parcouru depuis des année. Il n’y avait aucune odeur, même à deux mètres d’une usine de biométhanisation !

La mairesse de Châteauguay Nathalie Simon est allée dans le même sens en ajoutant qu’en Suède les autorités font ce genre de traitement des matières résiduelles organiques depuis une cinquantaine d’années. « L’union fait la force » a mentionné la préfète de Roussillon en précisant que cela fait plus de deux ans que les deux MRC travaillent à se préparer à gérer adéquatement les résidus de table notamment. L’échéancier de 2020 fait en sorte que Beauharnois-Salaberry et Roussillon font front commun et prennent les devants en matière de récupération. Mme Simon a aussi parler de cette usine de biométhanisation des deux MRC comme étant un « choix porteur pour les générations futures ».

Pour sa part le préfet de la MRC de Beauharnois-Salaberry et maire de Saint-Louis-de-Gonzague, Yves Daoust a parlé de la création éventuelle d’une Régie inter municipale qui devrait voir le jour d’ici la fin de 2012.  M. Daoust explique qu’« avec notre volonté de nous inscrire dans le développement durable et l’intention de Québec d’interdire l’enfouissement des matières organiques d’ici 2020, nous prenons l’initiative de la valorisation des matières organiques avec la technologie la plus performante et qui a fait ses preuves : la biométhanisation. »

Pas moins de 55% des matières actuellement envoyées à l’enfouissement sont constituées des restants de table et des résidus verts, tel que ceux du jardinage par exemple. C’est donc la gestion de plus de la moitié de ce qui est actuellement envoyé à l’enfouissement qui sera prévisible. L’implantation du centre de valorisation organique de Beauharnois conférera aux deux MRC d’être à l’abri d’une bonne part des fluctuations de coûts reliés à la gestion de toutes les matières résiduelles.

Qui plus est, le Plan d’action sur les changements climatiques du gouvernement du Québec prévoit une réduction des gaz à effet de serre (GES). La biométhanisation permettra de détourner de l’enfouissement des matières qui produisent plus de 7% des GES au Québec pour en faire un carburant, le biogaz, beaucoup moins polluant que les énergies fossiles comme le pétrole. Ce n’est pas tout, avec la production du biogaz, le processus de biométhanisation fournira une matière que l’on nomme « digestat » qui sera composté dans un bâtiment aéré, mais fermé. Le compost récolté retournera ainsi à la terre. Les citoyens des 18 municipalités pourraient éventuellement en profiter.

Stéphane Billette, représentant du ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) et député de Huntingdon a tenu à féliciter les deux MRC pour leur travail à réduire les GES et prendre les devants en matière de gestions des matières résiduelles.

Pour bien informer les citoyens, les MRC ont prévu la création d’un site Internet dédié d’ici le printemps, quelque temps avant les premières sessions d’information publiques. D’ici là, ceux qui veulent en savoir plus peuvent se rendre sur les sites Internet des MRC
de Roussillon et Beauharnois-Salaberry. Une vidéo de quelques minutes  a aussi été présenté et nous vous offrons le lien pour la consulter :

C’est indéniable, l’environnement a la cote. La Salle Kilgour du nouveau siège social de la MRC Beauharnois-Salaberry était pleine à craquer pour cette annonce. Il y avait de nombreux maires ou représentants de Beauharnois, Châteauguay, Mercier, Saint-Anicet, Saint-Constant, Saint-Urbain-Premier, Salaberry-de-Valleyfield et j’en passe. Pour ce qui est des députés, outre Stéphane Billette, du comté de Huntingdon, il y avait Guy Leclair, député de Beauharnois, ainsi que des attachés politiques des députés fédéraux Anne Quach et Sylvain Chicoine. Le CLD Beauharnois-Salaberry était aussi fort bien représenté, tout comme les deux MRC visées par l’implantation de l’usine de biométhanisation. Nous avons également croisé Marie-Klaudia Dubé de l’association des Amis et riverains de la rivière Châteauguay.

Un troisième bac devrait donc faire partie de notre décor en 2014. Il est probable qu’il porte le nom de « bio bac ». La participation citoyenne sera donc au cœur de la réussite de l’aventure de biométhanisation. Si on se fie au succès de la cueillette de matières résiduelles organiques aux Îles-de-la-Madeleine et dans certains pays européens et scandinaves, l’usine de Beauharnois devrait connaître un bel avenir et faire « des petits » ailleurs au Québec. Un autre élément positif est la création d’une quinzaine d’emplois directs. Soit ceux qui travailleront à l’usine dès sa mise en opération en 2014.

Pour avoir plus d’informations, on peut se rendre sur les sites Internet des deux MRC Beauharnois-Salaberry et Roussillon.


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Une réponse à "Deux MRC s’unissent pour créer une usine de biométhanisation à Beauharnois"

  1. Monique Legault dit :

    Bravo à nos autorités! Quelle bonne nouvelle! Déjà, nous sommes plusieurs à composter sur nos terrains. À Sainte-Martine nous avons une centre de compostage et ce projet à Beauharnois est un autre étape qui couvrira une plus grande région.

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