Eau potable – Évitons le gaspillage

(Jean-Pierre Major) – Le 26 mars dernier se tenait à Marseille, le Forum mondial de l’eau qui a fait le point sur le niveau critique d’eau potable dans certains pays. Plus de 35 000 personnes ont participé à cet événement. Alors qu’un humain n’a besoin que de 3 litres par jour pour survivre, les Québécois en consomment plus de 400 litres par jour.

Ce chiffre s’élève à 800 litres quotidiennement si on intègre la consommation des entreprises. Selon le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), les québécois sont les plus grands consommateurs d’eau potable au pays et parmi les plus grands au monde.

Ce n’est pas parce que l’on possède de nombreux lacs et rivières que l’on doit gaspiller comme on le fait. Michel Falardeau dans son récent Billet d’Économie mondiale traite aussi de la pénurie d’eau potable. Nous devons ensemble trouver des moyens d’être plus écoresponsable.

Les municipalités du Québec, notamment Salaberry-de-Valleyfield, sont en mode information en ce moment afin d’inciter leurs citoyens d’éviter le gaspillage. Au printemps, c’est connu, on souhaite que tout brille, mais sachez que nettoyer l’entrée de garage avec l’arrosoir peut facilement consommer 200 litres d’eau. Ce sera zéro litre avec un balai !

Au 6e Forum mondial de l’eau à Marseille on a présenté de nombreux projets novateurs. Cependant, malgré ces initiatives locales et internationales, il y a plusieurs endroits dans le monde qui font face à un « stress hydrique », terme employé lorsque les besoins en eau outrepassent la quantité disponible. Le Forum a aussi permis d’en apprendre plus sur l’eau virtuelle ou la consommation de l’eau potable pour produire des produits ou des aliments. Cela prend combien d’eau pour produire un t-shirt, du papier, ou encore des aliments comme du pain, des œufs ou de la viande? La relation entre l’eau et l’alimentation met notamment en évidence le faible impact du régime alimentaire méditerranéen sur les ressources en eau.

De façon générale chez nous en période estivale, la consommation d’eau potable des utilisateurs résidentiels double, notamment en raison de l’arrosage excessif des pelouses. Les municipalités ne peuvent souvent plus fournir à la demande. Elles puisent dans des réserves parfois destinées à combattre les incendies, ce qui représente un risque.

Moins nous consommons d’eau, moins nous rejetons des eaux usées, réduisant ainsi notre impact sur l’environnement.

Socialement nous devons adopter des mesures afin d’économiser l’eau potable en toute saison.

À Salaberry-de-Valleyfield, les membres de l’Escouade Verte reprendront bientôt du service et veilleront à l’application du règlement municipal d’arrosage. Ils sensibiliseront les familles à l’importance de l’économie d’eau potable et les renseigneront sur les trucs à faire au quotidien.

Saviez-vous que les coûts d’exploitation reliés à l’eau potable uniquement à Salaberry-de-Valleyfield s’élèvent à plus de 2 000 000 $ par année, tandis que la facture des eaux usées se chiffre à 3 000 000 $? Ces sommes englobent les opérations de pompage, de filtration, de désinfection et de distribution de l’eau potable dans le réseau d’aqueduc ainsi que la collecte et le traitement des eaux usées. En résumé, plus on consomme, plus cela coûte cher.

Des exemples d’économie possible en lien avec la consommation d’eau potable il y en a beaucoup. Malheureusement la plupart d’entre nous connaissons ces mesures, mais quelquefois, on oublie de les appliquer.

Rappelons simplement que laver la vaisselle dans un lavabo rempli au lieu de laisser couler l’eau, pourrait permettre d’utiliser 12 litres au lieu de 70. Prendre une douche de 5 minutes au lieu de 20 minutes permettra une économie appréciable de 180 litres (60 litres vs 240). Sur une année complète par citoyen, cela représente de réelles économies.

Les contenants de récupération d’eau de pluie permettent aussi de sauver de l’eau potable sans priver les fleurs d’eau.

Il est aberrant que nous, les québécois, utilisons 400 litres d’eau en consommation résidentielle quotidienne, pendant que les anglais sont à 200 litres et les français à 150. L’écart est trop important. Malheureusement, il apparaît évident que nous gaspillons !

Un petit effort est possible, avant qu’une règlementation nous oblige à le faire…

 


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