La Direction de santé publique de la Montérégie a mobilisé plus d’une centaine d’intervenants des milieux scolaire, communautaire et de la santé pour présenter les plus récentes données sur l’utilisation des écrans et la santé mentale des jeunes en Montérégie. Celles-ci sont issues de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) réalisée auprès des élèves de la 1re à la 5e secondaire par l’Institut de la statistique du Québec.
Les participants ont eu l’occasion d’échanger sur les façons d’agir positivement auprès des jeunes afin de les aider à maintenir une santé mentale positive et à faire une saine gestion des écrans. Différentes pistes de solutions ont été mises de l’avant, par exemple faciliter l’accès à des activités sportives, sociales et culturelles le jour et en soirée, prioriser les formes d’apprentissage sans écran, agir comme modèle positif ou mieux faire connaître les ressources mises à la disposition des familles.
Un regard sur ce que les jeunes ressentent
L’état mental des jeunes du secondaire en Montérégie a évolué ces dernières années, se détériorant de façon plus marquée chez les filles. Bien que cette tendance concerne aussi les garçons, l’écart entre les genres s’est élargi, les filles étant particulièrement touchées.
La proportion de jeunes ayant une santé mentale positive a diminué entre 2016-2017 et 2022-2023, passant de 49 % à 36 %. En 2022-2023, moins de trois filles sur dix ont une santé mentale positive, comparativement à 44 % des garçons. Le niveau de détresse psychologique élevé a doublé, touchant 42 % des jeunes en 2022-2023, avec une hausse notable chez les filles.
Une proportion importante de jeunes ressent de l’anxiété généralisée ou de l’écoanxiété – c’est-à-dire de l’inquiétude et le sentiment d’impuissance occasionnés par les menaces environnementales. L’anxiété touche davantage les filles que les garçons. Un quart des jeunes a reçu un diagnostic médical pour des troubles mentaux, avec une hausse chez les filles tant pour l’anxiété, la dépression et les troubles des conduites alimentaires.
Les jeunes passent-ils trop de temps devant les écrans?
En 2022-2023, environ 26 % des jeunes du secondaire passent 4 heures et plus par jour devant un écran pour les loisirs et les communications, et près de 22 % pour les activités scolaires. Bien que cela puisse être un moyen efficace d’interagir et d’apprendre, il est important de maintenir un équilibre.
Passer 4 heures et plus par jour devant un écran est associé à un faible niveau d’activité physique et à une moins bonne santé mentale, ce qui souligne la nécessité de promouvoir un usage plus équilibré des écrans. Un usage réfléchi des écrans, qui s’effectue aux moments appropriés et dans des contextes pertinents, permet de maximiser les bénéfices tout en préservant la santé et le bien-être.
Il est essentiel de se rappeler que de nombreuses compétences nécessaires dans le monde numérique se développent tout aussi bien, voire mieux, dans des activités hors ligne.
Pour plus d’information
Les personnes qui veulent obtenir plus d’information sur la santé mentale des jeunes et l’utilisation des écrans peuvent consulter les portraits régionaux et locaux disponibles sur l’extranet de la Direction de santé publique de la Montérégie.
Les parents qui souhaitent en savoir plus sont invités à consulter le site En Mode Ado.
Les données présentées proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS).