La Coop des Frontières, une association de plus de 350 agriculteurs en Montérégie-Ouest, passe en seconde vitesse dans la création d’un secteur agroforestier. Ce projet de développement durable comporte notamment l’implantation d’une plate-forme bois-énergie et d’un service-conseil, permettant d’offrir aux membres, des ressources qui permettront à terme de favoriser la transformation et la mise en marché des bois de la région.
L’embauche d’un professionnel de la forêt, Monsieur François Payette, pour évaluer la faisabilité technique du projet, est la dernière étape avant la mise en œuvre du projet.
Toujours dans le but d’offrir des services de qualité aux membres des trois succursales de la Coop des Frontières, la mise sur pied de ce projet permettra, outre l’accompagnement des propriétaires dans l’aménagement de leurs boisés, d’offrir un marché local pour les tiges de mauvaise qualité en provenance des boisés de la région.
-Maillage originale : secteurs agricoles et forestiers-
Ce projet est très novateur, dans la mesure où la prise en charge des composantes forestières par une association d’agriculteurs est un modèle peu observable au Québec à l’heure actuelle. « Les secteurs agricoles et forestiers sont trop souvent hermétiques, malgré le fait que ces activités se côtoient sur le même territoire et souvent, sur les mêmes propriétés. C’est inspirant de voir enfin un projet forestier rassembleur, permettant aux acteurs agricoles et forestiers de travailler ensemble dans l’implantation d’un projet d’aménagement forestier et de production énergétique. La forêt feuillue de la région est dégradée et sa restauration passera nécessairement par la création d’un marché pour les bois de triturations issus de son aménagement », affirme monsieur Payette.
Le mandat de François Payette, détenteur d’un baccalauréat en aménagement et environnement forestiers et d’une maîtrise en gestion de l’environnement, sera de rencontrer les différents acteurs des milieux forestiers et agricoles, pour évaluer la perception et l’intérêt de ces derniers et d’orienter l’offre des services en conséquence. La force d’un groupement coopératif passe par la cohésion entre ses membres.
-Développement durable : Production de biomasse-
Notons que dans le cas de l’implantation du projet de la Coop des Frontières, la biomasse produite sera acheminée dans différentes installations ayant substitué leur système de chauffage utilisant des combustibles fossiles pour des chaufferies fonctionnant à la biomasse.
-Mise à profit des écocentres de la région-
Cette initiative s’inscrit également dans les principes d’un développement durable, en remplaçant le pétrole par un combustible renouvelable produit dans la région, pour la région. Le bois des frênes affectés par l’agrile, les résidus des travaux municipaux ainsi que les résidus « bois » en provenance des écocentres pourraient également offrir à court terme, une opportunité d’approvisionnement intéressante. Avec des succursales dans les MRC de Beauharnois-Salaberry, du Haut-Saint-Laurent et de Vaudreuil-Soulanges, la Coop des Frontières est bien placée pour offrir une alternative de premier plan aux agriculteurs, municipalités et organismes qui voudriont véritablement en faire plus pour l’environnement.
L’évolution de ce projet fut rendue possible grâce à l’ouverture du conseil d’administration de la Coop des Frontières et de son directeur général Alain Dubuc, ainsi que du soutien financier et technique des différents partenaires du milieu forestier, agricole et coopératif.
Au cours des trois prochains mois, monsieur Payette rencontrera les propriétaires désirant obtenir de l’information sur les services offerts. « Tout propriétaire intéressé par l’aménagement de son boisé au cours des prochaines années ou par la mise en marché de bois est invité à communiquer avec la Coop. Un projet de la sorte ne sera pas viable sans la mobilisation et la participation des propriétaires. L’adhésion à la coopérative n’engage le propriétaire en rien, mais donne un poids à l’ensemble des producteurs dans la mise en marché des produits forestiers de la région. »
-Remplacer le mazout et créer des emplois-
En conclusion, le spécialiste en gestion de l’environnement François Payette ajoute « nous sommes fiers aujourd’hui de faire un pas de plus dans l’implantation d’un projet qui apportera des bénéfices autant d’un point vu économique, social, qu’environnemental, pour la coopérative, ses membres ainsi que toute la population du Suroît et de la Montérégie. Cette région a besoin d’initiatives de la sorte pour permettre de redynamiser son secteur forestier».
À terme, le projet de la Coop des Frontières devrait permettre de remplacer l’équivalent d’environ 3 millions de litres de mazout annuellement et de créer l’équivalent de trois emplois permanents en plus des emplois indirects liés à l’aménagement de la forêt ainsi qu’au transport de la matière première et du produit transformé vers les clients locaux.
Pour toute question concernant les services offerts et le positionnement stratégique de la Coop des Frontières dans la mise en marché du bois, veuillez communiquer avec François Payette à la succursale de Sainte-Martine au 450 427-2003 au poste 2242 (courriel : [email protected]).
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