(Marie-Ève Rochefort) – Le 22 novembre prochain, à 10 h, la CEZinc, en collaboration avec la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, lancera un exercice d’alerte et de confinement à la population, soit une simulation de fuite de chlore.
Les deux sirènes de l’entreprise seront activées et les citoyens ainsi que les industries situées dans un rayon de 2,4 kilomètres de l’usine recevront un appel du Système automatisé de message (SAM) leur indiquant les consignes à suivre. Ceux-ci seront invités à les respecter et à suivre le protocole de confinement.
C’est ce qui a été annoncé aujourd’hui (11 novembre) par Paul Gagnon, Chef santé-sécurité, Mesures d’urgences chez CEZinc, Michel Ménard, directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et Jean-François Gagnon, directeur des ressources humaines à l’usine. Ces derniers sont aussi coprésidents du Comité Mixte Municipal-Industriel (CMMI) de la ville.
Être prêts à toute éventualité
Comme le dit si bien le dicton, mieux vaut prévenir que guérir. La CEZinc semble l’avoir compris avec la tenue de cet exercice de simulation, lequel permettra aux citoyens d’être prêts en cas d’accident industriel majeur. Mentionnons d’ailleurs que l’entreprise souhaite en réaliser plusieurs autres au courant des prochaines années. Concernant la simulation du 22 novembre prochain, monsieur Ménard semblait optimiste quant à la participation de la population.
« Il est important pour chacun de développer des réflexes et de savoir quoi faire s’il y avait un accident industriel majeur. Ce sera l’occasion pour les citoyens de vérifier s’ils sont prêts à réagir et mettre en pratique les consignes transmises dans le guide des mesures d’urgence à domicile. C’est la première fois qu’on va mettre en place une simulation en impliquant des citoyens comme acteurs. Ce sera intéressant de faire un post mortem pour voir quelles ont été les réactions des intervenants et des citoyens. C’est là qu’on va voir s’il y a des correctifs à mettre en place », a-t-il commenté.
« On veut s’assurer que le logiciel SAM fonctionne bien, on veut recevoir du feedback des citoyens et on veut s’assurer que les citoyens dans le périmètre mettent en place les consignes de confinement. C’est en pratiquant nos mesures d’urgence qu’on va s’améliorer. Les accidents industriels majeurs, c’est rare que ça arrive, mais il ne faut pas attendre que ça arrive pour tester nos systèmes, il faut être prêts », a renchéri le directeur des ressources humaines à la CEZinc.
Impacts et consignes
Fort heureusement, la simulation du 22 novembre prochain ne sera qu’un exercice et non un réel accident industriel majeur. Il faut toutefois savoir qu’une fuite de chlore aurait d’importants impacts sur la population, allant du simple mal de tête aux difficultés respiratoires, sans oublier les conséquences au niveau de l’environnement. Vous en retrouverez la liste complète en consultant la fiche d’information sur la gestion des risques d’accidents industriels majeurs de la CEZinc.
Dans ce même document, vous retrouverez aussi les différentes consignes à suivre si vous entendez la sirène d’une usine ou si vous êtes contacté par le Système automatisé de messages. Vous devrez notamment vous mettre à l’abri à l’intérieur, fermer vos portes et fenêtres et boucher les entrées d’air de la pièce ou vous vous trouvez.
Comité Mixte Municipal-Industriel
Fondé en 2005, le Comité Mixte Municipal-Industriel (CMMI) de Salaberry-de-Valleyfield est un regroupement volontaire de représentants de différentes entreprises et de la municipalité, de ministères fédéraux et provinciaux, ainsi que de citoyens. Son mandat est d’identifier et d’analyser les risques et les conséquences d’accidents industriels majeurs et d’informer la population, notamment.
Si vous croyez que votre numéro ne figure pas dans la liste du Système automatisé de messagerie, composez le 450 370-4533 ou visitez le site Internet de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. En terminant, mentionnons que l’exercice de simulation de la CEZinc se terminera vers 10 h 30. Quelque 1 000 foyers seront concernés par l’événement. Le dernier accident industriel à s’être déclaré dans l’usine remonte au 9 août 2004 alors qu’il y avait eu un rejet accidentel de SO3.
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Chez moi les appels automatisés n’ont pas fonctionné.